: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: septembre 2017

samedi 23 septembre 2017

Influence de la théologie augustinienne dans l'orthodoxie chrétienne en Transylvanie (exemple des fresques)

Extrait du livre de Jean Boboc, "La grande métamorphose. Éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe", 2016. Livre majeur de et pour notre époque pour des raisons sur lesquelles il faudrait très longuement revenir, peut-être ici, un jour...Signalons que ce livre est absolument exceptionnel, novateur, bien loin des contorsions philosophiques-spectaculaires et des agitations littéraires bourgeoises stériles de notre époque...
Or donc. Dans ce passage, le père Jean Boboc, prêtre de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale (MOREOM, diocèse du patriarcat roumain), docteur en médecine et en théologie rappelle cette contamination de l’Église orthodoxe par cette théologie catholique romaine (Augustin, Thomas d'Aquin, scolastique) et sa morale de refoulés à travers l'art sacré (qui ne l'est plus vraiment puisque dans ce cas parfaitement opposé à la théologie orthodoxe d'inspiration patristique, seule en mesure de produire un art sacré...).


Crédit photo. / JM Lemonnier

Fresque d'une entrée (porche) de cimetière "ORTHODOXE" en Transylvanie (village Carpates méridionales). Le thème peint ne se réfère, en aucun cas à la théologie orthodoxe, finalement celles des Pères dits "orientaux" (des théologiens typiquement orthodoxes ont vécu en "Occident" : saint Irénée, Hilaire de Poitiers...). On est très loin du véritable art sacré, celui des icônes, fresques d'églises et monastères authentiquement orthodoxes... 
Aceasta fresca la intrarea într-un cimitir din România (Carpați) marturiseste despre contaminarea crestinismului ortodox român prin teologia romano-catolica si a moralitatii sale perverse. (JML, 2017). 

La théologie aristotelo-augustino-thomiste a largement -et ce durant des siècles- infesté l'Eglise orthodoxe roumaine. Présence de l'Empire austro-hongrois, monarchie allemande "roumaine" du XIXe s., "latinité" et politique de déshéllénisation de l'Eglise orthodoxe roumaine sous A. I. Cuza sont autant de facteurs ayant permis l'introduction des erreurs doctrinales d'un st Augustin ou d'un Thomas d'Aquin.
En ce qui concerne la période récente, c'est par transfert de milliers de clercs (prêtres, évêques) et de fidèles issus des Églises uniates greco-catholiques (interdites durant la période communiste) vers l’Église orthodoxe roumaine qu'une contamination massive s'est produite...