: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: Antonescu
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mardi 9 février 2016

Roumanie - Transnistrie

Un document allemand retrouvé dans les archives russes montre (voir ici :http://wwii.germandocsinrussia.org/de/pages/27017/map) statistiques à l'appui, que la Transnitrie a bénéficié d'un plan de développement mis en place par les autorités roumaines. La Roumanie, contrairement à ce que martèle la propagande bolchévique, relayée en outre par ses idiots Français habituels,  n'a pas pillé le territoire mais l'a développé. La russification et la bêtise crasse du "réalisme socialiste" se sont chargés ici comme ailleurs de réviser l'histoire de ce territoire "ontologiquement" roumain. 
source : http://www.kishiniov.eu/ro/document-romanii-nu-au-jefuit-transnistria-ba-chiar-dimpotriva/

VOIR AUSSI sur ce BLOGUE : 
République de Moldavie, la Roumanie dans la deuxième (?) guerre mondiale :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2016/01/republique-de-moldavie-tensions.html
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html
La Roumanie avec ou sans Antonescu (héros ou criminel de guerre ?) :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/08/le-marechal-antonescu-almanach.html
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/08/la-roumanie-avec-et-sans-antonescu.html


samedi 28 mars 2015

Horia Roman Patapievici si Florin Turcanu - 13.04.2006 - Controverse in biografia lui M. Eliade (partie I) "Le prisonnier de l'histoire"



Entretien avec Florin Turcanu, historien, à propos de son livre "Mircea Eliade, le prisonnier de l'histoire" (2005), une biographie du savant roumain, objective, extrêmement bien documentée et presque exhaustive. 
Un ouvrage que l'on préférera à ceux des Laignel-Lavastine et Dubuisson, des auteurs qui, à l'évidence, seraient - peut-on le déduire en lisant leur pathétique entreprise de démolition de l'oeuvre d'Eliade - favorables à l'instauration du crime d'arrière-pensées...
De surcroît, il est à peu près sûr qu'on lira Mircea dans les prochains siècles quand  l'oeuvre de ces Trissotins, n'ayant pas passé l'épreuve de l'hsitoire, sera déjà oubliée depuis les années 50 du XXIe siècle (en restant très optimiste...).

En outre, comme le rappelle Jacques Julliard dans la préface du bouquin de Turcanu, les juges de notre époque, sortes de dominicains modernes font preuve d'infiniment plus de mansuétude à l'égard des personnages séduits par l'aventure communiste du XXe siècle, que pour ceux, qui dans leur jeunesse ont cru dans une autre possibilité ou modalité de renovatio intégrale du monde en adhérant à une forme ou une autre de fascisme...Dans le premier cas, on attribuera ce comportement à "une erreur passagère, fruit d'un excès de générosité" et à une très grande naïveté politique dans le second cas, "l'aventure fasciste" d'un jeune intellectuel ne pourra jamais être autre chose que la traduction "d'une perversité fondamentale et sans recours"... 
Monographie où évidemment, l'auteur confirme la fascination d'Eliade pour Codreanu  mais où l'on apprend, aussi, que l'immense savant et érudit roumain n'a jamais eu que mépris pour le maréchal Antonescu. En somme, l'admiration d'Eliade pour le Capitaine et le "fascisme spirituel" de la Légion de l'archange Michel était inversement proportionnelle à sa gigantesque détestation pour le gouvernement de soudards du maréchal Ion Antonescu auquel participeront des membres de la "Garde de fer" (autre nom de la Légion) et, notamment, Horia Sima qui succède à Codreanu à la tête du mouvement après l'assassinat de ce dernier. Les cadres de la  "Garde de fer" seront, cependant, écartés du pouvoir après l'échec d'un coup d'Etat dirigé contre le maréchal en 1941.

Enfin, rappelons que certains membres de la Garde de Fer ont été intégrés au parti communiste roumain après-guerre après accords passés avec la ministre puis vice-premier ministre Anna Pauker du nouveau gouvernement post-fasciste. Celle-ci malgré son zèle et sa politique de répression d'une violence inouïe (douceur féminine...) à l'égard des ennemis du "peuple travailleur unique" (comprendre ceux qui étaient attachés à une "Roumanie   traditionnelle" : intellectuels non-communistes pas pour autant "fascistes", une (large) frange de la paysannerie roumaine résistante à la politique de table rase des nouveaux maîtres du pays, etc.) sera pourtant chassée du pouvoir par le stalinien Gheorghiu-Dej lors des purges antisémites des années 50, en étant qui plus est, accessoirement, accusée de "déviance dextriste" (sic). .


jeudi 28 août 2014

Le maréchal Antonescu-Almanach historique 2014, Editura Tesu Bucuresti


Lu récemment...
Antonescu : Héros ou criminel de guerre ? Cinquante personnalités majeures (vivantes ou décédées) répondent à cette question cruciale....Eh oui...en Roumanie, on se pose encore la question...
Au sommaire, l'inévitable et indispensable Mircea Eliade, Lucian Boia, Gheorge Buzatu historien ancien communiste ayant tenté de réhabiliter Antonescu après 1989, Aurel Vainer, le roi Michel 1er, Horia Sima, successeur de Codreanu à la tête de la "Garde de fer" après l'assassinat de ce dernier en 1938, ou encore le professeur universitaire roumain négationniste Ion Coja parmi beaucoup d'autres. C'est cela qui est assez stupéfiant pour un Français... que dans un ouvrage disponible dans presque n'importe quelle librairie "grand public" (physique ou en ligne) on diffuse les textes d'un homme qui considère, je cite, que "l'holocauste en Roumanie est une invention des communistes juifs et roumains" aux côtés de ceux d'autres intellectuels plus consensuels...C'est ça aussi la Roumanie !... Or donc, à ces nombreux textes, il faut ajouter, de non moins nombreux documents exceptionnels comme le testament du maréchal ou des archives soviétiques à propos de celui qui fut conducator de la Roumanie de 1940 à 1944, mais aussi des images d'archives...30 lei soit soit seulement 7 euros pour plus de 330 pages, pour ce qui est, finalement, un très bon livre. Il faut se rendre compte, en effet, que l'ensemble des documents réunis (textes de personnalités, hommes politiques, intellectuels majeurs, fascistes, juifs, (ex-)communistes, libéraux etc. exprimant des points de vue forts différents et irréconciliables oscillant entre deux extrêmes de 'sauveur de la Roumanie' à 'nullité politique, totalement incompétent et génocidaire' ainsi que cet ensemble conséquent de documents inédits) fait forcément de ce livre un document très précieux.



Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/08/la-roumanie-avec-et-sans-antonescu.html
 http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html




vendredi 22 août 2014

La Roumanie avec et sans Antonescu...

"La Roumanie avec et sans Antonescu" de Gheorge Buzatu (1991) lu récemment...Livre introuvable en France 

Demain 23 août, c'est le 70e anniversaire de l'arrestation du Maréchal Antonescu, exécuté en 1946. Cette arrestation sur ordre du roi Michel marque le passage de la Roumanie dans le camp des Alliés.






VOIR AUSSI : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html



lundi 17 mars 2014

Quelques mots sur l'histoire de la Roumanie durant la seconde guerre mondiale : tragédies et lâchetés diverses


"La Roumanie a une contribution insigne à la fin de la guerre" (Radio New-York, 18 septembre 1944)

Le passage de la Roumanie dans le camp des alliés "a produit un renversement du front extrêmement dangereux qui ménerait non seulement à la perte de La Roumanie mais aussi à celle de la Bulgarie, de la Yougoslavie et de la Grèce, mettant en danger toute l'armée allemande des Balkans" d'après Keitel et Guderian, maréchaux allemands dans un rapport envoyé à Hitler

Et pourtant...

Malgré ce fait historique décisif évident, la Roumanie n'a pas été "récompensée" par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. En réalité, elle aura été constamment manipulée par les grandes puissances de la fin des années 30 jusqu'à l'invasion soviétique à la fin de la guerre. 

Carol II et sa camarilla laisseront faire les nazis et les soviétiques qui dépècent la Roumanie en 1940. Hitler impose le diktat de Vienne et oblige la Roumanie à revoir ses frontières de 1918-1920 (Union et Traité de Trianon) également avec la Bulgarie et la Hongrie. La Roumanie est parfaitement isolée après la défaite française de 1940, totalement impuissante face aux visées irrédentistes de ses voisins. 

Le Roi Carol II finit par laisser sa place (il ne prononcera jamais le mot abdication) à son fils Michel Ier sur ordre du Maréchal Antonescu (1), héros de la première guerre (le "Pétain roumain") qui crée l'Etat national-légionnaire en formant une coalition éphémère avec la Garde de Fer (2) ou mouvement légionnaire du défunt Codreanu assassiné en 1938 sous le règne de... Carol II. Hitler fait miroiter à Antonescu -qui n'adhère pas au nazisme rappelons-le-  la récupération des territoires perdus et lui laisse administrer la Transnistrie (pas d'annexion roumaine).

Guerre sainte contre le bolchévisme, timbre roumain de 1941
Or donc, du pacte Molotov-Ribbentrop à l'accord Churchill-Staline en 1944, le bilan est catastrophique sur plusieurs points. La Grande Roumanie (2) (la Roumanie intégre ou complète) disparaît, laissant la place à une Roumanie amputée de la Bessarabie et de la Bucovine, soit une perte territoriale d'environ 58000 km2.  
La coût humain de la guerre est monstrueux : presque 800000 morts. L' économie du pays est ruinée, ses ressources naturelles dévastées et, cette Roumanie qui rejoint pourtant le camp allié à la fin de la guerre est dans  l'obligation d'entretenir l'armée d'occupation soviétique et de payer des réparations aux vainqueurs. De plus, l'URRS se servira de la chair des soldats roumains en les envoyant au front exposés en première ligne contre les Allemands après 1944. Et encore, la Roumanie devra fournir 100000 ouvriers à l'URSS, des Saxons ou des Souabes, i.e. principalement la minorité allemande de Roumanie/Transylvanie. Ils seront déportés en Sibérie qui sera un tombeau pour beaucoup...

Et ce, malgré les tentatives du roi Michel Ier (Roi "sous tutelle" de 1927 à 1930 puis en septembre 1940 alors qu'il n'a que 19 ans) d'apaiser les souffrances de son peuple en engageant des négociations avec  les Alliés pour obtenir une capitulation "exclusive" face aux Anglo-étasuniens et en déclarant la guerre aux puissances de l'axe le 23 août 1944 (cf. infra Dialogue entre Antonescu et le Roi) une fois Antonescu destitué. En vain, la Roumanie est aux mains des Soviétiques en 1944. La "Grande Roumanie", tellement prometteuse sur le plan culturel notamment (voir la période l'entre-deux-guerres) et promise à devenir une puissance européenne importante devra subir une soviétisation-satellisation forcée...au moins jusqu'au règne du francophile Ceausescu qui tentera de réhabiliter des figures importantes de la scène culturelle roumaine et mondiale  et faire "rentrer au pays" certaines d'entre elles (en vain...)...Enfin, faut-il rappeler que le P.C.R. accueillit en son sein de nombreux fascistes roumains après accords passés avec Ana Pauker ministre communiste juive orthodoxe ? Une Ana Pauker accusée ensuite de "déviance dextriste" (!) et "excommuniée" lors du tournant antisémite des partis staliniens au début des années 1950. 



(1) En "Occident", le conducator est, la plupart du temps, perçu comme un fasciste, antisémite virulent. En Roumanie, le regard porté sur ce personnage diverge sensiblement de cette vision...La preuve avec cettte série d'articles  récents publiés dans une revue roumaine d'histoire... Lien vers : Ion Antonescu, fut-il un héros ? Impensable que des historiens français puissent, simplement, poser la même question au sujet de Philippe Pétain...
(2) Le programme politique et disons la "vision du monde" des membres de la Légion de l'archange saint Michel de Codreanu n'avait, in fine, que peu à voir avec le gouvernement de soudards de Ion Antonescu qui ne fut à tout dire  qu'un opportuniste 
(3) Le Traité de Trianon en 1920 officialise l'Union de tous les pays roumains. Le géographe français Emmanuel de Martonne sera chargé du traçage des frontières du Royaume