: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: Europe
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dimanche 14 septembre 2014

Points de vue dissidents de Roumains face à la russophobie dominante en Roumanie (et critique de la position du gouvernement actuel sur la question russo-ukrainienne)

Deux articles de Marian Radulescu :
Nimeni nu poate opri relansarea relaţiilor româno-ruse. Mars 2014 http://romanian.ruvr.ru/2014_03_13/Nimeni-nu-poate-opri-relansarea-relatiilor-romano-ruse-5484/
Pragmatism versus rusofobie. Încotro, România? Juin 2014

A lire également, cette déclaration de l'organisation non-gouvernementale ACSRSS (Asociaţiei de Cooperare Strategică, Diplomatică, Economică, Culturală şi Educaţională cu Rusia şi Spaţiul Slav (ACS-RSS)) qui oeuvre pour la défense des bonnes relations entre la Roumanie et la Russie : 
Lettre du professeur Alexandru Mita et de Marian Radulescu, respectivement président et vice-président de l'association ACSRSS à propos de  la postion du gouvernement roumain sur la situation en Ukraine :  http://www.acs-rss.ro/index.php/8-articole-pagina-1/182-informare

Réponse du Minsitère des affaires étrangères roumain : https://docs.google.com/file/d/0B_WI24h7DXN4bEE4dFhqRGRCNTQ/edit


Crédit photo : http://www.acs-rss.ro/






Nationalistii rusi si europeni - întâlnire de taina la Viena





Extraits magazine Lumea, 8/14



Une cinquième colonne en Russie - explications

Retour sur l'histoire récente :
Pourquoi (le traître ?) Sourkov a quitté le gouvernement ? 22 mai 2013
Grand schisme au sein du gouvernement russe  ? 30 avril 2013
La «cinquième colonne» de Washington en Russie. Le champion d’échecs Garry Kasparov, ses alliés et ses protecteurs occidentaux. 2007 http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=117

NOVOROSSIYA/ IGOR STRELKOV : Avec Poutine et contre la cinquième colonne en Russie  http://vimeo.com/105937871

There will be Maidan in St Petersburg - Evgeny Fedorov Entretien complet - durée : 2 heures environ (traduction en anglais)  

Major segments:
0:19:51 Washington's mechanisms of control via the fifth column in Ukraine (coup launched) and Russia (coup in preparation).
0:47:03 Novorossia could mobilize an army big enough to liberate all Ukraine.
0:55:34 The armed coup was launched even though Yanukovych was capitulating, in order to establish conditions for terror and massacres.
1:03:46 Novorossia has eliminated the fifth column. This will be emulated in neighboring territories.
1:08:57 The foreign 'mercenaries' are likely equipment operators (tanks, planes,..).
1:25:31 Fifth column agitators will try to get Putin overthrown for his "inaction" over Ukraine.
1:30:00 Mechanisms for construction of the fifth column.
1:39:19 The global crusade of the Anglo-Saxons -- banditry & exploitation, obscured by style, finesse and copious marketing.
1:45:18 Parallels between the German and American invasions of USSR/Russia (then and now).



Le prochain Maïdan aura lieu à Saint-Pétersbourg en septembre ? http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4366




samedi 13 septembre 2014

Oui à l'indépendance de l'Ecosse, non à celle du Kosovo

Tout ce qui peut nuire à la Couronne est bon pour la France, tout ce qui peut déranger, affaiblir et hâter l'effondrement de l'anglosphère (et de l'axe anglo-germano-étasunien) est souhaitable pour la France et les peuples d'Europe.
Oui à l'indépendance de l’Écosse, non à celle du Kosovo (nation building) par exemple.

 Refuser de soutenir l'indépendance ou l'autonomie de certaines régions d'Europe au nom du refus de l'éclatement de l'Europe (Euro-balkanisation, Europe des régions, etc.) ça revient à dire, ni plus ni moins, qu'il faut (fallait) soutenir Thatcher, Albright, Merkel ou les femmes gardiennes de camps de concentrations parce que ce sont des femmes et qu'"on" est féministe ("le pouvoir aux femmes" voilà bien un slogan pour écervelé-e-s)...
...ou encore à défendre les désastreuses "politiques-idéologies" de Taubira, Belkacem, Dati ou Obama au nom de l'antiracisme, parce que des décérébré-e-s les insultent et les attaquent sur leur couleur de peau,  leur appartenance religieuse ou tout autre chose n'ayant aucun rapport avec la politique...
(pour les mal-comprenants qui lisent : je n'écris pas qu'il faut pour autant défendre les "sorties" racistes de ces lobotomisé-e-s qui doivent être évidemment condamnés, le propos est suffisamment clair j'espère mais j'insiste car plus rien ne m'étonne...).  
Le positionnement dialectique contre le catéchisme, le chantage idéologique, le dogme, qui relèvent de l'apolitisme donc de la bêtise crasse intellectuellement castratrice.
De Gaulle c'était une certaine (haute) idée de la France, une hauteur de vue géopolitique, on en est très loin avec certains néo-gaullistes qui réclament son héritage...et qui "ne voient rien" au sujet de l'Ecosse...


Crédit photo. : http://www.comece.eu/europeinfos/fr/archives/numro155/article/5333.html

mardi 13 mai 2014

Le cosmos eurasiste contre le chaos euroccidental

Le passage du chaos au cosmos...L'espace profane devient espace sacré selon la dialectique de l'hiérophanie...

La Russie byzantine, d'essence "socialiste" (1) et "traditionnelle", voici précisément ce qui révulse l’Euroccident qui meurt de son provincialisme narcissique, nombriliste et suicidaire. La haine de l'altérité, la détestation de tout ce qui refuse le néo-totalitarisme de la pensée unique postmoderne et la défense d'un pseudo-pluralisme des valeurs qui cache, au vrai, une seule et unique fascination pour "le même", voilà la raison d'être de toutes les campagnes de calomnies actuelles dirigées contre la Russie, des gauchistes hargneux aux libéraux-libertaires-sécuritaires qui, malgré leurs appels incantatoires insupportablement hypocrites à la tolérance et aux droits de l’homme, sont, en réalité, uniquement préoccupés par les droits de leur queue.


On évoquera, peu longuement, tous les pseudo-soutiens marxisants à la Russie qui ne peuvent guère considérer celle-ci que comme un ancien laboratoire d’un socialisme (dégénéré) et qui n’envisagent pour elle qu’un destin au sein d’une néo-URSS aberrament "athée", avec son nouvel "homme nouveau" qui ne serait qu'un homo sovieticus à peine "cosmétisé" ; un être, on le sait, guère différent du consommateur-aliéné du monde capitaliste. Autrement dit, le projet de ces gens : changer de mode de production pour tenter de remplir les "frigos" différemment avec toute la réussite que l'on sait...



Pour la Russie (et les partisans d'un certain projet géopolitique Eurasiste) il s’agit, aujourd'hui et plus que jamais, d’un combat contre la "catastrophe anthropologique" euroccidentale et contre la dissolution de la culture russe, plus globalement eurasiatique, dans une bouillie globaliste. Nulle question d’éliminer un "foyer infectieux" mais bien plutôt de refuser une "contamination" ou de la circonscrire (limiter dans un premier temps la puissance de l'aristocratie d'argent, de l'oligarcho-capitalisme et la sous-culture anglo-saxonne postmoderne invasive et nihiliste...)



A l'attention des menteurs qui dénoncent une supposée islamophobie russe (cf. Tchétchénie), la doctrine néo-eurasiste qui guide (et sans doute pas autant que certains voudraient nous le faire croire) l'action du dirigeant russe actuel appréhende l'islam sans aucune condescendance ni démagogie (Non à la charia ! Non à la déstabilisation wahabo-étasunienne du Caucase !). La culture, la religion musulmane ont, pour autant, leur place au sein d'un bloc continental eurasiatiatique formé d'un ensemble culturel organique, tout autant que les bouddhistes, les chamans sibériens, les chrétiens catholiques enfin débarrassés de leurs lépreuses mondanités spirituelles ou...les athées (sans que ces derniers puissent "mener le jeu"), etc.



Le laïcisme haineux des nécrothéologiens associé aux Bible and business évangéliques, s'illustrant à merveille à travers l'alliance du pornographe et du puritain, est une des composantes idéologiques de cet impérialisme euroccidental hétéroclite qui heurte évidemment la conception byzantine de l'Etat russe, les valeurs de l'orthodoxie chrétienne et la mentalité "socialiste" de l'homme archaïque (qui n'a heureusement (?) jamais lu une seule ligne de l'œuvre de Marx) héritier des vieilles communautés paysannes pacifiques eurasiennes dont il ne reste (quasiment) plus rien en Europe occidentale.


Au-delà de la Russie, c'est l'eurasisme en tant que doctrine (ou doctrines) qui est visée, consciemment ou non, par ces sycophantes.



Il existe différentes définitions/conceptions de l'Eurasie. Outre l'approche par la géographie physique (plaque tectonique eurasiatique) (2), ce qui nous intéresse c'est un projet (géo-)politique eurasiste particulier. Celui qui permettrait de considérer la doctrine eurasiste russo-centrée pour la dépasser (notamment l'idée de continent intermédiaire) et permettre d'inclure l'ensemble des nations d'Europe dans un grand ensemble continental solidaire. Le pantouranisme, le néo-ottomanisme (mais non pas, forcément, tous les Etats concernés par la doctrine) et autres formes d'irrédentismes, n'ont, pas contre, rien à apporter à ce projet, sinon la division.
L'eurasisme est un sentiment, une expérience, théorisés (ou en voie de théorisation), en une "synthèse patriotique" des grands espaces, des vieilles terres du Grand continent, centre cosmo-géographique de la Foi (multiple), bienveillant à l'égard de toutes les cultures ancestrales qui respectent l'homme.

L'eurasisme arrache le masque "libéral" de la fausse tolérance et des arrières-pensées hypocrites qui l'accompagnent et ouvre un dialogue frontal, entre "visions du monde sophistiquées" pour repousser la violence aveugle due aux incompréhensions culturelles et au laisser-faire démagogique. Il va autant à l'encontre du chauvinisme des "Bidochons" politiquement analphabètes et philosophiquement "demeurés" à la remorque de l'"identitarisme" binaire et de son catholicisme de patronnage, que des valeurs de l'Euroccident de l'existence hors-sol, en phase d'autodissolution qui tentent de finir d'éteindre la vieille conscience révolutionnaire anti-marchande des peuples.

Très concrètement sur le plan géostratégique, l'Empire militaro-marchand qui a le plus grand mépris pour ces vieilles nations européennes, et notamment envers celles des ex-démocraties populaires (polonaise, tchèque, roumaine, bulgare...) se sert du très fort ressentiment anti-russe et de la composante politique victimaire ("Tout est de la faute des grands empires voisins !") (3) présents dans ces denières pour installer, depuis 25 ans, à la fois des bases militaires avancées dans l'objectif d'encercler la Russie mais aussi de nouveaux (super-)marchés et faire obstacle, de fait, à la "grande réconciliation" eurasiste. 

A la bêtise crasse du "réalisme socialiste" catagogique ont succédé les rêves creux de pseudo-émancipations individuelles propres à l'imaginaire capitaliste dont la figure anthropologique caractéristique moyenne est le bon petit bourgeois "frileux". Pour le moment, encore illusionnés par le mirage de promesses d'enrichissement et d'épanouissement personnels, l'Euroamérique est perçue comme une "libératrice" par ces peuples, mais le réveil risque d'être effroyablement difficile...On observe, cependant, déjà ici et là, des signes d'une immense amertume...Reste à savoir à quoi servira cette dernière...

 L'appel de l'Eurasie (ou d'une Eurasie) en tant que projet émancipateur, toujours en construction contre le sectarisme des idéologues de tout poil, finira par se faire entendre pleinement dans tout cet espace allant des rives de l'Atlantique (et encore plus loin à l'ouest) à la péninsule du Kamtchatka, chez tous ceux qui refusent cette dynamique ethnocidaire et matérialiste imposée par le monde de la raison marchande qui transforme l'être humain en estomac, en un porc libidineux, arrogant, manipulateur et procédurier, dissimulant sa trouille abyssale de la mort et de sa possible néantisation derrière le ricanement et un faux détachement cynique...Un post-humain qui ne peut guère considérer le monde que comme un gigantesque (super-)marché, un terrain de jeux, voire un immense "bordel"...

La croix, Arbre de vie qui rejoint les différents niveaux cosmiques, alliance du Ciel et de la terre, son centre est le cœur du monde...
Mais le passage du chaos au cosmos est possible. Et, seuls le réveil des "dieux" endormis et la réactivation des figures archétypales logées au centre de sa conscience permettra à l'homme privé, de longue date, de ses racines terriennes et spirituelles de naître à nouveau au monde et de jouir d'une liberté retrouvée. C. G. Jung considérait que les catastrophes historiques atroces du XXe s. ont eu pour cause première une "stérilisation de la psyché" de l'homme moderne...En l'état actuel des choses, celles du XXIe s. auront, sans doute, la même origine... 



L'Eurasie c'est donc la tellurocratie, le cœur d'un monde régénéré, le foyer d'un "socialisme" anti-économiste et anti-utilitariste, tellurique et cosmique, centre d'une "hiérogamie" et qui plus encore, sans doute (entorse véritable au discours de certains théoriciens de l'eurasisme/eurasie ?), révèle une nostalgie des sociétés d'avant l’État, de l'ordre sans le pouvoir, s'opposant radicalement à la thalassocratie matérialiste anglo-américaine et au modèle de l'homme aliéné, standardisé et servile et qui, pourtant, se prétend libre...

Au bord de l'abîme nous sommes face à un choix : participer chacun, même très modestement, à l'émergence de la plénitude de l'homme au sein d'un cosmos eurasiste ou collaborer au triomphe du chaos euroccidental...



(1) Le terme est polysémique et le lecteur averti évitera toute confusion malheureuse...
(2) L'Eurasie correspondant à la plaque eurasiatique des géologues est beaucoup trop vaste. L'Eurasie politique serait plus restreinte et obligerait à une cohabitation avec des voisins bienveillants. Cependant, connaître l'Eurasie à la fois comme milieu(x) (biogéographie) et espace produit par l'homme est fondamental puisque le projet géopolitique du même nom prend appui sur la conscience d'appartenir à une terre, à un environnement particulier et sur l'attachement à des lieux...
(3) Jamais celle des différents dirigeants du pays ?...

Publié sur Agoravox le 13 mai 2014, auteur Jean-Michel Lemonnier  :




vendredi 28 février 2014

Victoire euro-atlantiste en Ukraine ?! Pas si sûr...


Il serait bien prématuré de présenter des conclusions définitives sur la situation en Ukraine. Cependant, à suivre le déroulement des événements de ces derniers mois jusqu'à  ce jour, nous avons au moins la confirmation d'un certain nombre de faits sur la nature profonde de l'Union européenne et des Etats-Unis de fait (mais c'est loin d'être une révélation) ET des objectifs de ces derniers en Ukraine.  Ensuite, on ne peut qu'élaborer des scénarios. Le premier, s'il venait à devenir réalité, verrait le recul de l'influence de la Russie en Ukraine, ce qui ne serait guère à l'avantage des Européens de l'Ouest et de l'Ukraine (chantage économique). Le second part du principe que la Russie ne laissera pas les factions séditieuses de l'Etranger étasunoccidentales prendre le contrôle total de l'Ukraine. La "stratégie mondialiste" anti-russe échouerait alors lamentablement


I- Ce qui est désormais certain (ou confirmé)

- L'Union Européenne est bien une structure fantoche,  pseudo-démocratique et pseudo-humaniste téléguidée par Washington. Les "démocrates" euroétasuniens s'accommodent, en effet, fort bien avec la pire racaille nazie, antisémite quand cela arrange leurs affaires. "Sieg heil salutes and the Nazi Wolfsangel symbol have become an increasingly common site in Maidan Square, and neo-Nazi forces have established “autonomous zones” in and around Kiev." Et ces groupes ou sympathisants nazis constitueraient près de 30% de l'ensemble des protestataires d'Euromaidan (A). Nous pouvons en conclure que cette lutte à l'interne contre l'antisémitisme et les partis souverainistes (même groupusculaires et de gauche), en France par exemple, ne sont que des postures visant à discréditer toute idée d'émancipation vis-à-vis de la tutelle atlanto-germano-bruxelloise.
-Les Etats-Unis -"plus grande démocratie du monde"- soutiennent les coups d'Etat et le terrorisme qu'il soit de nature fasciste (Ukraine) ou islamiste (Tchétchénie...avec l'aide des Saoudiens). Et à ce propos, nos humanistes larmoyants traitant Poutine de "tyran" ou de "dictateur" se taisent...
-La "conquête de l'Est" par les Allemands est une vieille histoire et qui n'est toujours pas terminée. La construction européenne ne serait qu'une revanche du IIIe Reich, par procuration...Soulignons aussi que la construction européenne, présentée par ses défenseurs comme remède aux "nationalismes exacerbés" (du catéchisme pour benêts) s'est largement compromise avec "l'idéal fasciste" (l'Europe aryenne d'Hitler, voire la timide dénazification de l'administration allemande après-guerre)...
-Les Etasuniens, les Allemands, les Polonais (on parle des gouvernements ici), les nationalistes et les néo-nazis ukrainiens communient dans une même haine anti-russes (B) Pour ces pantins néo-nazis de l'impérialisme euroccidental, le peuple russe est impur car  il contient des éléments "asiatiques"
.

II- La situation à ce jour en Ukraine dévoile encore un peu mieux le complot euro-étasunien et de 
la "Banque" ayant engendré cette nouvelle (contre-)"révolution"

- Arsenyi Yatsenyuk, membre du "parti Orange" de la corrompue Iulia Timochenko et ancien ministre (2005-2007) et ancien employé de Goldman Sachs a été nommé premier ministre de l'Ukraine.
-John Kerry a promis un milliard de dollars à l'Ukraine par le biais des institutions financières habituelles. Le "sauvetage" de l'Ukraine par la mise sous tutelle de l'Ukraine par le F.M.I. et la Finance. La ruine du pays suivra pourtant même avec cet argent (une "carotte"), à n'en pas douter...
-Outre les catholiques, et gréco-catholiques nationalistes ukrainiens, la minorité Tatare de Crimée (10% de la population péninsulaire) est utilisée par l'union des "complotistes" de l'intérieur et de l'extérieur pour s'opposer à la populations russe (60% de la population criméenne) de la région. Les oligarques euro-atlantistes pratiquent là un de leurs jeux préférés : manipuler et opposer les différents groupes ethniques et/ou religieux au sein des Etats constitués. (voir les guerres yougoslaves des années 1990)


III- Ce qui pourrait survenir en cas de non-réaction de la Russie ( peu probable ?)

Si les forces russophiles et démocratiques de la partie Est et Sud-Est de l'Ukraine et la Russie ne réagissent pas à ce coup d'Etat. Si une coalition (sans doute hétéroclite-> union nationale : des libéraux aux éléments nationalistes et fascistes (C) ) anti-Russes s'installe durablement à Kiev, parmi les conséquences on peut craindre :
-La perte catastrophique pour la Russie de la Crimée, des bases navales de la mer Noire de la Flotte de la Fédération de Russie. Par suite, la mise en place de bases de l'OTAN dans cette zone. La Flotte de la mer Noire est basée dans le port de Sébastopol qui appartient en partie à la Russie (14 000 militaires et 380 bâtiments de guerre). Mais on voit mal les Russes déguerpir avec leurs sous-marins sous le bras. De toutes façons, il existe un accord entre l'Ukraine et la Russie concernant la gestion d'une partie du port de Sébastopol...Les Russes sont, en réalité, chez eux à Sébastopol, mais, sait-on jamais...
-La création de centres de formation pour les terroristes (la Crimée a déjà son lot d'islamistes) basés en Ukraine et financés par l'administration étasunienne, l'Arabie Saoudite et les Emirats pour gangréner un peu plus le Caucase et  le bassin de la Volga, donc la Russie...   
-Un naufrage économique de l'Ukraine déjà lourdement endettée et en quasi-faillite. La Russie refusant désormais de venir en aide à Kiev suite au changement de gouvernement (seul 3 des 15 milliards de dollars d'aides prévus avant la crise ont été versés). Développement exponentielle de "mafias", malgré l'intervention d'un F.M.I. (cf. partie 2) qui a "fait ses preuves" en Grèce par exemple...
Un scénario à la "yougoslave" en somme :  une Ukraine toujours divisée socialement, ethniquement et sur l'appartenance religieuse. A la faveur du chaos déjà réel dans l'ouest du pays,  une épuration ethnique et l' élimination physique des populations russophones dans l'est et le sud de l'Ukraine, provoquant des déplacements massifs de populations. Soit une ukrainisation forcée de la partie orientale et sud du pays. La destruction progressive de toute empreinte de la religion chrétienne orthodoxe en Ukraine orientale notamment. Autrement dit : la guerre.


IV- Ce qui pourrait arriver si la Russie réagit en coordination avec les forces légalistes pro-russes

-Prise de pouvoir en Crimée (République autonome d'Ukraine) par les forces d'auto-défense pro-Russes (les Russes y sont majoritaires). Ce jeudi 27 février 2014, le parlement a un nouveau président pro-russe du parti des Régions de Ianoukovitch. Le drapeau russe flotte sur le parlement de Crimée à Simferopol. Le parlement s'est réuni le 27 février pour fixer la date d'un référendum à propos du statut de la Crimée. Et le pouvoir central provisoire de Kiev ne semble, donc, pas maîtriser la situation dans la péninsule à ce jour. La population pro-russe s'organise de manière autonome et défie le pouvoir central. Plus qu'une autonomie accrue de la péninsule, va-t-on vers une sécession de celle-ci avec le reste de l'Ukraine ?
-La Russie et les Ukrainiens(-Russes) hostiles aux formations qui souhaitent diriger l'Ukraine s'accordent donc  pour sauver la Crimée des mains du nouveau pouvoir à Kiev. Intervention directe de l'armée russe pour protéger la zone (Sébastopol...). Dans ce cas, il est à peu près certain que ni les Etatsuniens ni l'Union européenne ne se permettront de contrer militairement la Russie ; une troisième guerre mondiale étant quasiment assurée dans le cas contraire. Mais, déjà ces insupportables donneurs de leçons américains mettent en garde, sans aucune honte : "Toute intervention militaire qui violerait la souveraineté, l'intégrité territoriale de l'Ukraine, serait une grave erreur" (John Kerry, février 2014). Alors que ce sont les Etats-Unis qui sont largement impliqués dans ce coup d'Etat en Ukraine...
-Des mouvements de troupes russes à l'ouest et au centre de la Russie sont, par ailleurs, en cours (27/02). Cela n'a rien d'exceptionnel. Mais dans ce contexte de crise, ce qui s'apparente pour l'instant à une démonstration de force, mènera-t-il à une invasion d'une partie du territoire ukrainien par l'armée russe (autant dire entrée en guerre contre l'Ukraine et les forces de l'OTAN). Mais, sans doute, que la dramatisation n'est pas de mise ?!...
-A court terme : création de deux entités. La première : L'Ukraine ukrainienne de l'Ouest formée sur la base d'une légitimité vaguement historique (influence lituano-polonaise), la seconde passerait définitivement sous protection russe, sous la forme d'un Etat indépendant pro-russe (ou annexion-> peu probable) qui correspondrait donc à la partie est et sud-est du pays. Concernant, la deuxième entité territoriale, peut-être correspondrait-elle uniquement à l'actuelle Crimée. 
-Sur le moyen à long terme : Indirectement, les fauteurs de guerres euro-atlantistes et leurs pantins "orange" et  néo-nazis pourraient donner corps à une grande Russie : la partie orientale (et sud-est) ukrainienne rattachée à la Russie permettrait de faire la jonction jusqu'à la Transnistrie pro-Russe. Renforcement de l'axe ou de la ligne de front eurasiste : Moscou-Minsk-Simferopol-Tiraspol.
La  Russie serait alors plus forte que jamais depuis la dislocation de l'Union soviétique. Cela constituerait un véritable camouflet pour les forces impérialistes euroccidentales. On peut même imaginer que la création cette nouvelle fédération russe (tout au moins cette union pan-russe) porterait un coup d'arrêt aux manipulations eurotanesques en Europe centrale et orientale et à la stratégie d'encerclement de la Russie.







Carte front pionnier eurasien/eurasiatique, février 2014. Le front pionnier de l’Eurasie à la date du 27 février 2014 

En conclusion : Nous avons confirmation que la véritable Europe se trouve bien plus à Moscou qu'à Bruxelles. La "Troisième Rome" est un des centres de cette Europe charnelle et spirituelle (comme peut l'être la Roumanie malheureusement bien trop russophobe et fascinée par "l'Amérique") aux antipodes de cette Europe américaine pilotée par les techno-gestionnaires bruxellois aux ordres des guerriers de Washington aux mains pleines de sang. Les nations d'Europe occidentale autant que celles des ex-démocraties populaires n'ont rien à gagner à rester sous la domination matérialiste impéraliste molocho-mammonite actuelle....
Enfin, être dans le "camp russe" (puisqu'il faut désormais raisonner en ces termes et sans donner de blanc-seing à Poutine) c'est s'opposer aux "marchands", c'est se positionner pour une Europe des nations souveraines qui veulent rompre leurs chaines imposées par leurs maîtres banquiers et européotanesques.

(A) source : Blumenthal (M.) "Is the US backing neo-nazis in Ukraine?", 24/02/2014,  http://www.alternet.org/tea-party-and-right/us-backing-neo-nazis-ukraine)
 (B) On signalera également, encore une fois, la bêtise crasse de certains nationalistes européens, notamment Français, qui ont applaudi au déboulonnage des statues de Lénine en Ukraine (ce vieux fond anti-communiste pathologique) par les insurgés anti-Ianoukovitch. Ces "natios" toujours à s'extasier devant n'importe quels ahuris sous prétexte qu'ils défient l'Union européenne (Aube Dorée en Grèce, le Jobbik ou l'irrédentiste Orban en Hongrie...) et qui appellent à "l'union de patriotes européens" sans même se poser la question si ces "patriotes" (au passage le terme patriote n'appartient sûrement pas à ces formations clairement néo-fascistes ou néo-nazies) partagent les mêmes intérêts.
 En effet, à titre d'exemple Orban et le Jobbik réclament les territoires perdus par la Hongrie, notamment la Transylvanie et s'opposent par incidence aux mouvements nationalistes roumains (Parti de la Grande Roumanie, Noua Dreapta/Nouvelle Droite) qui portent une haine atavique à l'égard des Magyars de "l'intérieur" et de "l'extérieur". Pareillement, quelle entente possible entre les néo-oustachis croates, les partisans d'une Grande Albanie incluant le Kosovo et les nationalistes serbes ?
Il n'y a évidemment pas de possibilité d'union de TOUS les "patriotes", ou alors de manière tout à fait ponctuelle. Dans tous les cas, cette "union des patriotes européens" ne peut se faire qu'une fois débarrassée de ses stupides éléments racistes et irrédentistes et devrait nécessairement être un "front" créé sur  une base socialiste et religieuse (le projet communiste athée, plus grand monde n'en veut d'ailleurs) et non crétinement ethnique. Il faudrait aller vers la construction d'une "théologie de la libération européenne ou eurasiatique" en somme...
(C) Les libéraux finiront-ils par marginaliser, au moins, les éléments extrémistes qui ont participé au coup d'Etat ? Rien n'est moins sûr...

dimanche 27 octobre 2013

Croix de saint Michel-de Belenos en Bretagne

La présence du dieu solaire Belenos -et de celle de son équivalent chrétien l'archange saint Michel-  est très forte en Bretagne. En effet, on trouve dans cette région et province historique un grand nombre de chapelles consacrées à l'archange Michel. Au fil des siècles après l'arrivée des premiers chrétiens, ces dernières se substituèrent à des lieux de culte dédiés au dieu gaulois Belenos, dieu médecin, dieu de la Lumière, fils de Taranis.

Selon un axe nord-est sud-ouest, du Mont-Saint-Michel-Tombelaine (A) en passant par le Mont-Dol, les Monts d'Arrée (Menez Are) et Saint-Michel de Brasparts (Menez Mikael) jusqu'à la baie d'Audierne on observe un alignement des lieux consacrés à Belenos et Michel.  Il en est de même selon une direction nord-sud : de la baie de Lannion à Carnac traçant un axe sur lequel se situent des chapelles consacrées au chef des archanges et... à Belenos. On obtient donc une croix de saint Michel ou croix de Belenos.



Carte (très) schématique réalisée par nos soins (2002) d'après les indications relevées dans "Bretagne, terre sacrée. Un ésotérisme celtique", 1977, G. Le Scouëzec, Ed. Albatros, Paris

Ceux -i.e. les matérialistes grossiers- qui ne pourront que relever que le Mt-St-Michel n'est pas administrativement en Bretagne (1) n'ont même pas à lire ce billet. Les moins atteints par cette modernité catagogique qui rend ridicule toute évocation du sacré entendront que, d'une part, nous sommes ici face à une "géographie du sacré" et que, d'autre part, il faut accepter de considérer l’irrationalité comme une composante à part entière de l'être humain et des sociétés. On peut alors comprendre la "logique" de ces êtres humains et des sociétés auxquelles ils appartiennent, violentées récemment (depuis l'avènement d'une bourgeoisie marchande et urbaine durant le bas Moyen Âge jusqu'à notre époque post-moderne en passant par la révolution française bourgeoise) par les forces "anti-traditionalistes". Il faut bien sûr se soumettre à un long et pénible travail de définition des termes et expressions employés (que nous éluderons) pour éviter tout contresens. Nous dirons simplement que concernant le mot "Tradition", par exemple, il ne fait, ni référence à la frange dissidente de l’Église catholique romaine, ni aux détestables et méprisables mouvements néo-païens racialistes européens. Le christianisme breton (ou ce qu'il en reste) est fondamentalement un christianisme cosmique et populaire. Ici ni repli sur soi, ni fascination pour la "race".  Ce christianisme là n'est pas un christianisme moral, mais allez faire comprendre cela à la fois à des chrétiens traditionalistes et à des gauchistes athées (2). Outre le fait qu'il soit imprégné d'éléments pré-chrétiens, il présente un bon nombre d’éléments relevant de la pensée mythique.  Sans nier l'historicité du Christ, la dimension trans-historique du personnage de Jésus-Christ imprègne le caractère populaire et cosmique de ce christianisme rural. Une forme de christianisme que nous retrouvons partout à travers le monde et, par exemple, dans cette Roumanie encore rurale (n'en déplaise aux géographes propagandistes post-marxistes "fascinés par la ville", il existe encore en Europe un "rural isolé", un "berceau civilisationnel" en partie préservé, matrice des peuples ou "vagina gentium"), en Transylvanie, en Moldavie ou dans les Maramures.

Or donc, pourquoi l'ange psychostase qui pèsera l'âme des morts lors du jugement dernier est-il si présent sur cette partie de l'écorce terrestre ?  Des prophéties (Marie-Julie Jahenny) et la tradition populaire indiquent que la Bretagne sera épargnée des "derniers événements" à la fin des temps. On comprend le pourquoi de cette protection par Belenos et saint Michel si l'on sait que c'est cette terre qui a vu naître la grand-mère de Jésus (origine bretonne de Jésus-Christ). Enceinte de Marie avant son départ de Plonévez-Porzay en Finistère elle débarque en Galilée (proximité étymologique avec le mot Gaule ?) pour mettre au monde la mère du sauveur de l'humanité. La Bretagne est, ainsi, véritablement à la fois centre du monde et centre de l'univers (pas d'ethnocentrisme ici, il faut comprendre qu'il existe une multiplicité de "centres"). On peut dire que la Bretagne est marquée par la croix de l'archange et du dieu gaulois et se trouve être sous  le signe d'un dieu de lumière. Par cette croix c'est l'intégralité du territoire breton qui est sacré. Et les habitants passés, présents et futurs, plus généralement ceux qui trouvent "refuge" en Bretagne, sont sanctifiés par la présence éternelle de sainte Anne (qui finira ses jours en Bretagne (3)) et de son petit-fils -dieu incarné dans la chair- venu lui rendre visite. 
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(1) Le Mont fut breton par le Traité de Compiègne de 867 sous le règne de Salomon (Salaün en breton), roi de Bretagne, assassin d'Erispoé fils de Nominoë. Avec ce traité, le royaume de Bretagne atteint son expansion territoriale maximale. Outre le précieux Mont-Saint-Michel, c'est tout l'Avranchin, le Cotentin et les îles anglo-normandes qui passent sous domination bretonne. Quelques années auparavant Salaün obtient un territoire compris entre les rivières de la Sarthe et de la Mayenne.


Ajoutons. Il y a beaucoup trop  à dire sur la manipulation actuelle des identités régionales fortes par les forces mondialistes dont l'Europe communautaire est un des vecteurs. Cette manipulation s'exprime aussi à travers la promotion de la création des "métropoles" et la réforme des collectivités territoriales en France. Cette volonté de court-circuiter, in fine, l'échelon étatique français ne rappelle que trop le jeu des Anglais en Bretagne il y a des siècles, voire des Allemands durant la seconde guerre mondiale. Rien qui puisse annoncer une "renaissance" bretonne ou celtique car il s'agit bien d'un asservissement complet et définitif de ces régions à des forces qui leur sont, en réalité parfaitement hostiles. Autrement dit euro-régions, pièges à cons !
Deux cartes à comparer : celle de l'Europe des SS avec celle du "projet européen post-1945"...Vers une Europe des ethnies sous contrôle germano-étasunien...

(2) Nous prenons simplement l'exemple de deux types de populations aux antipodes l'une de l'autre. Nous ne sommes ni de ces "dominicains" chrétiens bourgeois dénaturant le message du Christ par leur sectarisme ni de ces "staliniens" rejetant le religieux par "principes" tout aussi sectaires (en termes d'intolérance, ils se valent autant) décrétant le vrai et le faux, l'acceptable et le méprisable ou encore ce qui est doit être politiquement classé à "droite" ou à "gauche" en termes de valeurs....à la manière des curetons d'autrefois ou de certains évangéliques de nos jours, faisant la part entre les œuvres de Dieu et celles du diable...Souvent, des obsessionnels laïcards, dans le second cas, manipulant et adaptant la laïcité pour (mal) dissimuler leur haine du religieux, du spirituel et par incidence de l'histoire des peuples européens. Très et trop Français.

(3) La Bretagne est la seule terre  sur laquelle est apparue la grand-mère du Christ. Anne apparut au paysan-cultivateur Nicolazic en 1625. Depuis lors la commune de Sainte-Anne-d'Auray est un lieu de pèlerinage pour les chrétiens, catholiques romains essentiellement. 

(A) NB : l'hypothèse attribuant une filiation étymologique entre le nom du l’ilot Tombelaine situé à proximité du Mont et le dieu Belenos semble avoir été abandonnée (tombe de Belenos...)...Qu'on nous explique alors cette croix de Belenos qui signe le territoire breton en tenant compte des éléments présentés ci-avant...