: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: aliénation
Affichage des articles dont le libellé est aliénation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est aliénation. Afficher tous les articles

jeudi 22 janvier 2015

L'OEUVRE DE MIRCEA ELIADE : ENTRE NOSTALGIE DES ORIGINES ET VOIE POUR L'INSURRECTION DE L'ÊTRE CONTRE L'HYPERMODERNITÉ (publication scientifique dans une revue à comité de lecture)




Translated Title: MIRCEA ELIADE'S WORKS: BETWEEN THE NOSTALGIA OF THE ORIGINS AND THE WAY FOR THE UPRISING OF THE BEING AGAINST HYPERMODERNITY
Publication: Annals of "1 Decembrie 1918" University of Alba Iulia - Philology (15/2/2014)
Author Name: LEMONNIER, JEAN-MICHEL;
Language: French
Subject: Culture and Society
Issue: 15/2/2014
Page Range: 18-37
No. of Pages: 20
Summary:  

He will not be here to make yet another comment about a work which is already widely discussed, showing the contributions of thereligious historian regarding the understanding of religious phenomena or theexperience of the sacred, but rather to try to extract work from the materialneeded to build a liberating way for the individual with a hypermodernistattitude. Even more than an alternative path of salvation in the religious sense,it is a revolution of the human being, who has been shrugged off of all hisillusions about politics, world trading, egotistic exchange that takes shapewithin what we call the "eliadean system". We know about the similaritiesbetween Mircea Eliade's and Corneliu Zelea Codreanu's new man, but we musttranscend this identification corresponding to a particular historical contextand review the work of the religious historian to overcome any collusion withany particular political ideology. In a similar manner, we try to show that alarge part of his work - if not all - goes beyond the development of a "newhumanism" and traces a possible path for the insurrection of man by a return to his own center. Therefore, Mircea Eliade would not be the voice of arevolutionary vanguard guiding the man, but the inspiration of a completerevolution of the man who is beyond the world of the technician and of themercantile illusion, which takes place in its "cosmic utterness". Thus, Eliade'swork would carry the answers that can lead us to the end of the night of theillusions of materialistic societies and would predict an insurrection of the realbeing, of the quality who dares to face the reign of quantity and fragmentation,in order to permanently abolish it by a metanoia. So, the work of the Romanianscientist certainly announces - to be sure indirectly - the end of all ideologiesand brings all the stones for the construction of a "non-ideology" or "nonphilosophy"that exceeds all religious and political categories, the base of anew society: a community of the real being. In other words, when talking about his work, Eliade tells us how this nostalgia of origins can be sublimated and become a source of renewal and absolute, leading us to think about the modern world and all its paroxystic extensions as being a historical parenthesis, hopeless, destined to be abolished, in order to make way for the man exempted
of his alienation, free from all possible burdens: the membership to a social class, varied delusional beliefs, narcissism and self-hate, death anxiety, adoration of immediacy...

Keywords:
 cosmic totality; Mircea Eliade; revolt against, hypermodernity; alienation


vendredi 26 décembre 2014

Décroissance du mois de décembre

Excellente "une" du numéro de décembre du journal "La décroissance". Inutile de se perdre en commentaires.  La figure (l'ange ?) tutélaire du néo-capitalisme  "à la cool" (jean's et baskets New Balance obligatoires), Steve Jobs et la logorrhéique Judith Butler, pasionaria de la troublée et oligophrène gauche libérale.
Joseph et Marie (ou Marie et Joseph), le couple "divin" (la paire divine?) du libéralisme-libertaire, acquéreur-propriétaire créateur du nouvel Adam, du post-humain augmenté et logotisé de la fin de l'Histoire, fabriqué dans une usine sordide de poules pondeuses exploitées à produire du rêve dé-localisée dans le Tiers monde un pays du Sud, atelier d'esclaves un pays émergé, à l'économie ouverte...




dimanche 19 octobre 2014

Rifkin, au secours du capitalisme


Les théories de Rikfin sont un énième avatar du "capitalisme soutenable" et autres impostures "technoscientistes vertes" soi-disant au service du "bien (être) commun".  En somme, on continue à jouer sur les impostures novlangagières, à produire des constats biaisés, à refuser d'aller à la cause des causes des naufrages politique, social, économique, écologique...: soit le désastre anthropologique né de la modernité "accentué" par ses...modernisations ; la dernière étape de cette mutation de la modernité étant bien sûr la contre-révolution libérale-libertaire qu'est mai 68 : l'avènement de narcisse, "l'homme psychologique" sensible à tous les courants d'air du temps, malléable et influençable comme jamais l'être humain  ne l'a été dans toute l'histoire de l'humanité (en termes de manipulations, à côté de la publicité, des séries et jeux TV qui vendent le "rêve capitaliste" bien mieux que les économistes libéraux avec leur baratin d'ailleurs, les curés d'autrefois sont des petits joueurs...).

Rifkin  est un serviteur (et sacrément bien rémunéré par ses nombreux maîtres) de la société du "débilisme" du tout-technique, c'est un de ces rédempteurs progressistes, conseillers des "princes". Hypermoderne, il pense comme la plupart des contemporains vivre une période de l'histoire appelée à atteindre un sommet de développement technique et intellectuel (si ce n'est déjà fait).  Pour lui, le monde se dirige vers un avenir radieux, grâce au développement des nouvelles technologies (avant-hier c'était par l'utilisation du charbon, hier du pétrole que cet avenir devait être assuré...) génératrices de croissance, accroché qu'il est à un "sens de l'histoire". Au centre de la pensée de Rifkin,  les "communaux collaboratifs" qui mettront fin au capitalisme. Ainsi ceux-ci permettront qu' "au lieu d'avoir des acheteurs et des vendeurs, au lieu d'avoir des propriétaires et des travailleurs, tout le monde est entrepreneur. Tout le monde produit et partage sa production à un coût marginal quasi zéro, ou beaucoup moins cher, dans le cadre de ces communaux collaboratifs. C'est un système complètement nouveau pour organiser la vie économique." 

Le prospectiviste étasunien appartient, en réalité, au quart-monde intellectuel, bloqué au stade infantile avec ses fantasmes de monde standardisé, pacifié sans "aspérités" (l'imprimante 3 D qui reproduit les mêmes objets à l'infini). Ses écrits sur la Troisième Révolution Industrielle (TRI) ne font dont que théoriser une nouvelle évolution du capitalisme niveleur...

Des marxistes orthodoxes (peu nombreux) aux droites dites "nationales" en passant par les  sociaux-démocrates libéraux, tous sont technophiles. S'ils ne partagent pas tous la même vision du monde, tous veulent ignorer l'essentiel : l'aliénation engendrée par la société technicienne. Même les premiers cités pour qui la technique créée par le capitalisme deviendra instrument d'émancipation des classes laborieuses, ignorent sciemment, quelque chose de fondamental comme "la révolte des luddites" qui  est, une opposition  HAUTEMENT morale à l'industrialisation et au progrès technique aliénant (destruction des machines (1)) car l'existence historique de cette révolte leur renvoie certains de leurs théories (marxistes) à travers la figure. L'homme peut dire non tout de suite à l'aliénation (il en est sans doute de moins en moins capable cependant), sans passer par des phases d'ajustements ou de transitions de 70 ans qui ne permettront jamais le passage du socialisme au communisme. Et c'est pour cela que ces "marxistes" considèrent comme nécessaire l'existence d'une avant-garde (CHIEN DE GARDE) révolutionnaire (pour Lénine les ouvriers n'étaient que des cons) en mesure de tenir tout ce petit monde en laisse. Robert Castel a bien montré, d'ailleurs, que ce qui s'apparente à du "progrès social" (généralisation du salariat, avantages sociaux, salaire minimum...) n'est consenti que pour mieux fidéliser le travailleur, acheter sa soumission et renforcer sa subordination au patron.  

Qui peut encore, en outre, croire que les modernisations du capitalisme doivent poser les bases matérielles du "socialisme" ? 
Remettre en cause ce "mythe" politique tenace et, par ailleurs, incroyablement  paralysant pour l'émergence d'un véritable mouvement  politique "anti-système", c'est implicitement et  nécessairement contester l'héritage de la modernité des Lumières en tant que projet émancipateur. Mais les personnels politiques et intellectuels actuels, ne sont pas en mesure de le faire, parfois par manque de moyens...intellectuels...c'est ça le plus triste, si seulement, ils étaient uniquement de "mauvaise foi"...

(1) seuls des imbéciles ou des idéologues (encore une fois) peuvent voir dans ce rejet de la technique, un refus de toutes les innovations qui ont permis d'améliorer les conditions d'existence de l'être humain. Personne (?) ne songerait à remettre en cause les apports de la médecine moderne dans l'allègement de la souffrance physique et psychologique, même si certaines maladies (infarctus, diabètes, dépressions...) sont assurément des conséquences d'une existence moderne et qu'il y a une fuite en avant certaine dans cette modernité guérisseuse : les progrès de la médecine pallient les conséquences de la dégradation des conditions de vie de l'homme (hyper-)moderne. Dans une société idéale(-ment humaine), la seule question que devrait se poser l'homme face à une innovation technique : cela va-t-il me rendre plus humain, "meilleur" ? Si la réponse est négative alors cette "nouveauté" n'a pas lieu d'être. Cela implique donc de renouer avec une métaphysique particulière et d'en finir avec la société libérale-progressiste axiologiquement neutre.

lundi 29 septembre 2014

Déconstructions mortelles - Mort de l'homme

A travers la philosophie du refus du "binarisme" (homme/femme, masculin/féminin, majeur/mineur, professeur/élève, coupable/victime, etc.) des penseurs déconstructionnistes (Derrida-Deleuze-Foucault...) et de tous leurs épigones, il y a cette volonté de destruction de la famille, des villes et des campagnes, de la nation, de l'Etat, de l'Ecole, du langage, de la justice et un désir...de disparition des adultes et...des enfants, implictement de mort/meurtre du "père". 
"On ne sait plus rien..." Il s'agit ni plus ni moins d'une entreprise hautement perverse et criminogène ayant pour résultat autant la catastrophe anthropologique actuelle (il n'y a plus d'adultes, mais des ados attardés narcissiques, bloqués au stade pré-oedipien, névrosés, dépressifs, dénués de surmoi et "accessoirement" dépolitisés) que la liquidation de l'Etat social (et non pas "Etat-providence" car il n'est pas tombé du ciel, et l'expression sert à dissimuler l'histoire des luttes sociales) au profit d'instances supranationales et de puissants réseaux d'acteurs privés (le fonctionnement horizontal, en réseaux...). En somme, la philosophie "pratique" (ou foir'fouille philosophique) deleuzophrénique -le confusionnisme- c'est celle du néo-capitalisme. 

Le corollaire de cette situation, c'est évidemment toutes les impostures "novlangagières", l'ésotérisme socio-philosophique parfaitement abscons, logomachique (l'intellectuel incompris qui ne trouve pas d'interlocuteur à sa hauteur "vous êtes des cons, vous ne comprenez pas ce que je dis", soit la posture du rebelle institutionnalisé) (1), la spontanéité jaillie des profondeurs ("littérature", "peinture"...) (2), le raisonnement par l'absurde, l'illogisme mais aussi par extension "l'esprit d'équipe" (le patron-copain, collaborateur et non plus extorqueur de la "plus-value"), les techniques de management, avec comme objectifs : empêcher le retour au réel (le retour du réel se fera, pourtant, par la force des choses...), la re-politisation des masses (l'accès à une conscience politique), par suite dissimuler des faits fondamentaux : les véritables dominations, la violence des rapports de classes...Enfin, on sait, par contre, combien ces intellectuels penseurs-caméléons (nombreux parmi les universitaires de gauche) peuvent redevenir très terre-à-terre, laisser de côté leur verbiage déconstructeur (et leur "boîte à outils" foucaldienne), surchargé et indifférent au réel, et se faire très concret quand il s'agit de gravir les échelons académiques et "soigner" leur carrière. Là, il n'est, évidemment plus question de "déconstruire", d'analyser, de réévaluer, rééxaminer  son propre rapport à "l'instinct de puissance"... En définitive, ces maquisards d'amphithéâtres ne sont que des trissotins des cabinets d'aisance de tous les pouvoirs.

(1) Cette domination des logorrhées derrido-deuleuziennes dans les discours universitaro-culturo-mondains  est d'autant plus totale qu'elle a trouvée peu de téméraires (en dehors des Clouscard, Quine, Michéa, Bricmont-Sokal dans une certaine mesure...) en mesure d'en effectuer la critique radicale (Ai-je bien compris?). En effet, l'opacité de ces écrits "postmodernes" décourage rapidement toute initiative de...déconstructions de ces déconstructions ; celui qui s'attellerait à une telle tâche courant le risque de passer pour un imbécile "non-sachant" s'exposant aux sarcasmes de sophistes pleins de morgue, conspédants aux raisonnements vicieuxés ("ceci n'est ni un mot, ni un concept, ni un jeu de mots", Derrida...)...Au coeur de la théorie du langage de Derrida on dit : on ne peut saisir immédiatement  le sens d'un discours ou ce que nous sommes sans passer par des médiations, je ne suis pas ce que je pense être "je est un autre" en somme (même si "je" n'existe pas selon Deleuze...). Bien pratique pour tous ces imposteurs puisque je n'assume plus ce que j'écris, ni ce que je suis... Nous ne parlons pas ici de personnes atteintes de certaines pathologies qui se manifestent entre autres par des idées et un discours délirants, mais bien de ces "intellectuels" pour qui l'incohérence des paroles et des écrits sert à dissimuler une absence d'idées et à dire à peu près n'importe quoi (vacuité intellectuelle), en somme l'intellectuel simplement névrosé -et conscient de l'être- qui se prend pour un schizophrène : POSTURE ET IMPOSTURE. Ainsi, plus c'est illisible, plus la mystification peut durer...et l'inintelligibilité du discours présenté comme subversion pour échapper à la "normativité langagière" est évidemment pure escroquerie...

(2) On est évidemment bien loin des mouvements du style "surréalisme" avec des précurseurs comme Baudelaire ou Mallarmé. Dans ce cas, le rejet de la rationalité, le détricotage du langage, le "cassage des codes" étaient sérieux et sincères puisque d'une part, ces artistes possédaient une culture classique, avaient "fait leurs Humanités" et bien sûr, cause première de cette rébellion, ils avaient vécu l'abomination d'une période historique à laquelle ils ne trouvaient aucun sens, aucune raison d'être, aucune justification d'où leur rejet d'un monde soi-disant rationnel.  D'autre part, ils étaient les premiers à s'engager sur cette voie de l'affranchissement d'avec la raison. Cependant, cette approche a montré ces limites et est, rapidement, devenue caduque. Pourtant, c'est sur cette voie sans issue créatrice, désormais pure imposture (l'art contemporain et le chaos créateur qui n'aboutit après des décennies à aucun renouveau) que s'engagent encore aujourd'hui toutes ces légions d'artistes improvisés qui ne possèdent aucun des repères culturels de leurs aînés (le faux "délire créateur"...)...

Voir : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/09/notre-epoque.html



jeudi 18 septembre 2014

Du cosmos paysan au chaos marchand...



La disparition définitive du paysan après-guerre en France, remplacé par  l'agro-industriel (qui refuse de faire bouffer sa production excrémentielle à ses propres enfants), la déportation des masses rurales (euphémisée en exode rural) vers les  "symboles de la modernité" (quartiers de grands ensembles et usine à proximité...) constituent évidemment un des plus grands  drames du XXe siècle. Et, c'est moins sur l'évolution du mode de production agricole que sur les mutations socio-spatiales dans les campagnes -même si les deux dynamiques sont intimement liées- que nous voulons insister ici.

Il est inutile de s'appesantir sur cette évidence qui est que ces migrations vers la ville répondaient aux exigences du capitalisme. Les grands ensembles d'habitations construits pour ces migrants, (enfants de) cultivateurs ou d'artisans des campagnes devenus ouvriers,  se sont rapidement transformés en hauts-lieux de concentration de la misère, du fait de l'apparition du chômage de masse dans les années 70, des dynamiques de peuplement, dépeuplement et de repeuplement que l’on connaît (voir l'idéologie pavillonnaire cauchemardesque en retour permis par l'avènement des classes moyennes issues de la disparition des valeurs la "vieille France", qui s'achètent leur pavillon...).

Mais si aucun des agents du système de domination, toujours dans l'air du temps, systématiquement dans le sens du vent...de l'histoire,  n'oublie de rappeler, à chaque évocation de ces quartiers de grands ensembles, qu'à l'époque "ces endroits, c'était le paradis" (la leçon est souvent donnée avec ce petit air supérieur si caractéristique de certains de ces spécialistes de l'ignorance, de la dissimulation et du mensonge pris entre cette envie d'instruire ou plutôt d'en "montrer" et cet insatiable besoin de mépriser...)...

...peu parmi eux (parce qu'ils se sentent concernés, par idéologie...) dénoncent le fait fondamental que cette désertification du monde rural, en Bretagne notamment, a permis...à tout un tas de parasites, issus de la bourgeoisie post-1945 et à cette néo-bourgeoisie post-1968 (gauchistes enrichis inclus) (1), d'acquérir, pour une bouchée de pain, tout un patrimoine bâti et des terres qui appartenaient à nos vieilles familles paysannes de l’héritage pagano-chrétien, enracinées millénairement en leurs vieilles terres du soleil couchant. 
Ces maisons, ces terres, ces sols ont été littéralement volés (2) aux familles de cette antique Bretagne du don et de l'échange agonistique dont les ascendants, contrairement à la "légende républicaine", n'ont jamais (vraiment) suivi les curés et les aristos lors de la  guerre civile de la fin du XVIIIe s., mais combattaient, finalement, avec grande intelligence et RAISON (à considérer donc les terribles mutations socio-spatiales des XIXe et XXe s., retardées en Bretagne du fait de structures communautaires -parfois parfaitement autarciques- et familiales particulières), l'avènement des nouvelles puissances de la domination et de l'aveuglement des "Lumières"...

Tous ces voleurs se sont "goinfrés", s'appropriant une côte (à titre d'exemple, voir l'évolution des prix du foncier depuis 50 ans, sur cette zone allant de Saint-Brieuc au Mont-Saint-Michel en passant par le Vivier-sur-Mer) ou encore le très recherché arrière-pays de la baie du Mont...Elus, promoteurs immobiliers, aménageurs, urbanistes, architectes, agences immobilières (3) et "spéculateurs-rentiers" ont été complices à des degrés divers de la mort de cette société traditionnelle et de la disparition de ce ou de ces "cosmos" (vivre à la campagne c'était adhérer à une métaphysique particulière), faisant place nette à cet espace du chaos de la domination marchande, du profit et de la ségrégation par l'argent...

(1) Il ne faut évidemment pas considérer la bourgeoisie comme une catégorie figée...mais en faire une catégorie sociale "hors du temps", arrange, plutôt bien, les intellectuels prétendument contestataires de "gauche"...et pour cause, beaucoup parmi eux appartiennent à cette néo-bourgeoisie qui prend le pouvoir en mai 1968
(2) Un vol parfaitement "légal"... En outre, imaginer qu'un marché de l'immobilier ou des types de transactions marchandes, de spéculations poussées concernant l'habitat, le prix du foncier, tels que nous les connaissons aujourd'hui, aient pu exister dans ce monde du paysan de Haute-Bretagne est bien sûr du plus grand grotesque
Par ailleurs, la sociologie ministérielle parle essentiellement d'un désir de rompre avec la logique du monde capitaliste, de "retour à la nature" (comme c'est romantique...) dans ces années 60 et 70, sans jamais critiquer cette appropriation de l'espace par tous ces parvenus, ni la spéculation immobilière qui s'en suit...Ce sont les mêmes types de "chercheurs" qui ne sont plus que des paraphraseurs plein de déférence à l'égard de leurs maîtres (Deleuze, Foucault, Bourdieu...) qui s'intéressent, aujourd'hui, aux nouvelles sociabilités artificielles sur ces espaces urbains périphériques ou post-ruraux investis par les précédents cités, après avoir vomi les solidarités profondes campagnardes plus généralement familiales, profondément anti-capitalistes pourtant (voilà un excellent sujet de réflexion qui peut mener à des conclusions très "désagréables")...
(3) Les plus anciennes agences immobilières de France o­nt été créées par...des Anglais au XIXe s.


Le village de Cherrueix...avant d'être coupé en deux (comme fréquemment ailleurs) par une ces routes bitumées satisfaisant à l'obligation de modernité : mobilité (travail, tourisme de masse, désenclavement...), expansion économique. Celle-ci mène au Mt-St-Michel...