: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: cinéma
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jeudi 8 décembre 2022

Rocky Balboa, l'homme (ordinaire) de la décence commune

 



Rocky, c'est l’innocence retrouvée du rêve américain. L'homme de la décence ordinaire/commune (Orwell, Michéa), le prolo intègre, une certaine naïveté mais sûr de ses valeurs. La fourberie, la mesquinerie, le cynisme, il ne connaît pas. Rocky c'est, en plein cœur des années 80 du XXe siècle, le retour du justicier "sans peur" et surtout "sans reproche" des westerns de John ford. Il est au-delà de la force physique qu'il déploie et de sa dimension presque surhumaine, un homme ordinaire. Sa force et sa virtuosité au combat sont la métaphore et l'hyperbole des valeurs précitées. Rocky est une synthèse de l'homme décent.
Loin des caricatures, des analyses superficielles ("films pour les beaufs"), les films de Stallone comme Rocky ou Rambo (le 1er) persistent à dire : oui ce rêve n'a jamais disparu, les cyniques ont simplement pris le dessus.
Particulièrement, le fameux et en apparence manichéen Rocky 4 (récupéré par Reagan notamment) dit bien autre chose que "le communisme est inhumain, le système libéral-capitaliste lui est supérieur". Le film se sert d'un contexte pour déployer une analyse bien plus proche de celle des westerns de Ford ou de James Agee et Evans à travers l'ouvrage "Louons maintenant les grands hommes"...

jeudi 9 septembre 2021

J-P Belmondo, tournage en Roumanie, en 1970, à Brasov et notamment à Tarlungeni, commune proche

L'article confirme ce que me racontait il y a environ 10 ans un Roumain (Hongrois de Roumanie). Jean-Paul Belmondo avait tourné à Brasov et ses environs, en 1970, sans doute dans la commune de Tarlungeni (voir 1 post précédent) qui comporte 4  villages. Cet événement avait marqué la population locale. Le film était "Les mariés de l'an II". 

Le même homme m'avait parlé de Jean Marais venu tourner à la même époque sur les mêmes lieux, précisément trois ans avant Belmondo pour le film "Sept hommes et une garce". Mais, le film, gros succès commercial en Roumanie mais pas en France, semble avoir été tourné à Bucarest et son espace proche.

https://adevarul.ro/entertainment/film/aventurile-jean-paul-belmondo-cele-sase-luni-petrecute-romania-In-postura-aparut-brigada-diverse-1_560ed063f5eaafab2c3ffb88/index.htm

 

 

 

dimanche 13 décembre 2020

"Frustré" (film) : "Tout est permis, rien n'est possible"

Sans doute l'un des meilleurs films français de ces 20 dernières années (en même temps ce n'est pas compliqué en dehors de qqs raretés : 36 quai..., La French, Le daim...). En soi, le film est une horreur à tous les niveaux (en soi ce n'est pas une critique) mais alors la dimension politique à contre-courant... C'est un signal envoyé, un constat, une volonté de révéler ce qu'il y a au bout du chemin du fameux "tout est permis mais rien n'est possible" de Michel Clouscard. Dans la veine du Houellebecq "Extension du domaine de la lutte". 

C'est la fin de queue des désillusions liées à la pseudo-libération des moeurs 68arde, un coup de chevrotine dans ce monstre schizophrène, alliance du féminisme puritain castrateur et de la pornographie de masse. Même le vide horrifique des relations sociales en système libéral (après l'effondrement des corps intermédiares, du PCF et de la CGT) est impeccablement décrit : la virago chef de service, les QI d'huîtres enfants de Meirieu, de la Star academy et de Koh Lanta qui composent le personnel, les humiliations continuelles pour un salaire de merde...

Ce film évidemment incompris (par les petits-bourgeois, voir certaines critiques qui en font un film/portrait d'un vulgaire socio-pyschopathe) est un film politique qui dit que le libéralisme libertaire une fois qu'il n'arrive plus à séduire, à maintenir toutes les illusions qui font Ssystème depuis 50 ans ne peut mener qu'à des comportements anarcho-fascisants, à la folie ou au suicide. 7 ans après sa non sortie en salle, il est encore plus que jamais d'actualité...C'est pour cela que le discours néo-féministe (l"homme prédateur", metoo, balancetonporc) est plus que jamais agressif. Il n'est plus possible de cacher la réalité de ce système, les escroqueries du libéralisme culturel/des moeurs et la révolte qui pointe...Alors intervient l'Inquisition...

dimanche 10 avril 2016

"Trois mètres au-dessus du ciel", long métrage en dessous de tout : une petite page d'histoire de la civilisation du néo-capitalisme

"Trois mètres au-dessus du ciel". Année de sortie : 2010. L'histoire : Une bonne bourgeoise nommée Babi (Maria Valverde), lycéenne (établissement privé haut de gamme), qui rencontre une pseudo-racaille blanche elle aussi issue d'un milieu bourgeois, prénommée Hugo dit H (Mario Casas qui a joué le rôle d'un débile léger dans le "chef-d'oeuvre" "Hot school 1"...). Au début, Babi fait semblant de détester H mais elle est en réalité fascinée par son caractère sauvage (un jour, il a surpris sa conne de mère en train de tromper son abruti de père, le pauvre est alors traumatisé et va dès lors jouer au voyou). H, l'ange exterminateur (du producteur), "l'enfant sauvage" et babi, fille de bourgeois à l'ancienne, même niveau de vie (ou peu d'écart) mais deux genres de vie. Contradictions internes à la bourgeoisie du monde euro-américain.  Le grand amour avec  un grand H un grand A.  H avec son charisme de canette de Pepsi Cola (il doit avoir deux attitudes dans le film : celle du mec énervé mais on n'y croit pas et celle de l'amoureux transi à pleine plus convaincante) et sa bourge à peine jolie mènent une vie de parasites entre racket des parents, petite baise bourgeoise, virées entre copains (avec le gosse d'ouvrier sans études et sans fric, qui finit pas s'exploser la tête avec sa bécane, destin tragique des indésirables de la nouvelle société et de la consommation ludique, libidinale et marginale) et courses en moto...D'ailleurs tous les rites et totems du capitialisme ludique, libidinal et marginal sont présentés dans le film : de la fumette au tatouage en passant par le rock rose-bonbon, la boite de nuit et la moto...H comme Hugo et comme la drogue, réfèrence à la drogue-initiation aux pratiques du néo-capitalisme. Promotion au passage de l'incivisme des nouvelles classes moyennes et de la néo-bourgeoisie (depuis la movida espagnole post-franquiste incarnée politiquement aujourd'hui par PODEMOS, Mai 68 en France, depuis les années 60 du monde euroccidental en somme...).
Le petit-bourgeois rebelle et sa grosse...bourge
Film (très) vaguement inspiré de "L'équipée sauvage" (uniquement pour le blouson noir et la moto, le prêt-à-porter contestataire), sauf que l'autre couillon avec son physique de metrosexuel-acteur publicitaire, cadet de la bourgeoisie, n'est pas Marlon Brandon, loin s'en faut. H  tringle Babi une poignée de fois puis patratra tout déraille. Les cons de bourgeois de parents de Babi empêchent leur fille de continuer à fréquenter le bellâtre  (H est un "crustacé", petit macho de type méditerranéen, dur à l'extérieur, mou à l'intérieur). Or donc, fatiguée de la situation la mère joue alors les entremetteuses, elle présente Gustavo - un bon parti pour la famille - puis Carlos - autre bon parti - à sa fille...Babi la bourge finit donc par se marier avec un notaire (non, trop vieille société peut-être ?), un avocat d'affaire, un architecte, un dermatologue, un banquier, etc. (entourer la bonne réponse). La bourgeoisie doit assurer la survie de son espèce. Hors de question que Babi fasse sa vie avec un râté même issu de la bourgeoisie ou des classes moyennes d'argent. Trop inadapté, râté de l'éducation libérale-permissive, H vivra aux crochets de sa famille en faisant semblant de bosser. Fin de l'histoire. Il y a une suite à ce film mais elle encore plus niaise. Navets espagnols post-franquistes. Paraîtrait-il que ce film est un "remake" d'un film italien lui-même adapté d'un roman. Jamais vu, jamais lu et aucune envie de m'y intéresser. 

lundi 30 novembre 2015

Saraya - B.O. du film Shocker (1989)

Timeless love
Jolie ballade hard rock ou power ballad, très mélodique et très soignée, typique des années 1980, tirée la bande orignale du film fantastique Shocker sortie en 1989.

Un article de 1989 sur le groupe et la chanteuse S. Saraya

mardi 8 septembre 2015

Le voyage inhabituel de Séraphim(a) (film d'animation russe)

Si on doit se fier à certains commentaires postés à la suite de cet extrait video présent sur Youtube, on se dit que le Russe moyen est, de toute évidence -ça doit se jouer à peu de choses-, aussi con que le Français de base...Mais on ne s'y fiera pas...
Il est inimaginable, par ailleurs, qu'en France un tel film (visible en ligne mais je ne donnerai pas l'adresse...), d'une part sorte en salle et d'autre part puisse recevoir le soutien financier d'un ministère de la culture. 



dimanche 16 novembre 2014

Jason et les argonautes (1963) versus 300 (2007)


Tellement plus palpitant, exaltant que ces récents peplums et autres récits mythistoriques "numérisés", destinés à des BDphiles ou hardcore gamers bloqués au stade pré-adolescent, tel le manichéen, anhistorique, propagandiste (1) et accessoirement sans scenario et dialogues véritables, "300", d'une nullité abominable avec ses personnages imberbes sortis d'une salle de musculation de banlieue....Avec ce film, Jason et les argonautes, on a, au contraire, exactement la réprésentation qu'un excellent élève de 6e ou 5e pouvait se faire des héros bien humains (pas des gros beaufs en slip moulant qui s'injectent de l'huile Synthol dans les muscles)  et créatures mythologiques dont lui parlait son professeur d'histoire...

(1) Sparte=Etats-Unis, Perse=Iran. On avait déjà relevé cette utilisation du cinéma (dans un film qui, d'ailleurs, traite, même si très différemment, le même sujet) à des fins de propagande politique (période de Guerre froide) dans The 300 Spartans-La bataille des thermopyles sorti en 1962, dont s'inpire d'ailleurs la BD "300" qui donnera plus tard naissance au fil éponyme.