: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: guerre en Europe
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mardi 9 février 2016

Roumanie - Transnistrie

Un document allemand retrouvé dans les archives russes montre (voir ici :http://wwii.germandocsinrussia.org/de/pages/27017/map) statistiques à l'appui, que la Transnitrie a bénéficié d'un plan de développement mis en place par les autorités roumaines. La Roumanie, contrairement à ce que martèle la propagande bolchévique, relayée en outre par ses idiots Français habituels,  n'a pas pillé le territoire mais l'a développé. La russification et la bêtise crasse du "réalisme socialiste" se sont chargés ici comme ailleurs de réviser l'histoire de ce territoire "ontologiquement" roumain. 
source : http://www.kishiniov.eu/ro/document-romanii-nu-au-jefuit-transnistria-ba-chiar-dimpotriva/

VOIR AUSSI sur ce BLOGUE : 
République de Moldavie, la Roumanie dans la deuxième (?) guerre mondiale :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2016/01/republique-de-moldavie-tensions.html
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html
La Roumanie avec ou sans Antonescu (héros ou criminel de guerre ?) :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/08/le-marechal-antonescu-almanach.html
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/08/la-roumanie-avec-et-sans-antonescu.html


dimanche 24 janvier 2016

République de Moldavie : tensions actuelles et Grande Roumanie...

Une série d'articles reposant sur des analyses pro-B.A.O :
Article du 23/01/2016 : Analyse confidentielle. Offensive russe en Moldavie. Attaque sur tous les fronts.
http://deschide.md/ro/news/politic/23622/ANALIZ%C4%82-CONFIDEN%C8%9AIAL%C4%82-Ofensiva-Rusiei-%C3%AEn-RM-Atac-pe-toate-fronturile.htm
et article du 13/01/2016 : Analystes de Da Vinci (voir ci-après). La Russie prépare un coup d'Etat en Moldavie.
http://deschide.md/ro/news/externe/23245/Exper%C5%A3ii-Da-Vinci-AG-Probabilitate-mare-de-lovitur%C4%83-de-stat-%C3%AEn-RM.htm

Qui est le groupe Da Vinci ? http://ru.davinci.org.ua/about.php
La liste des clients du groupe de consultants en analyses stratégiques (repris du site) : 
Cabinet of Ministers of Ukraine;
Ministry of Internal Affairs of Ukraine;
National Security and Defense Council of Ukraine;
Parliament Committee on finance and banking policy;
National Bank of Ukraine Council;
Parliament Committee on tax and customs policy of Ukraine;
Parliament Committee on industrial and regulatory policy and entrepreneurship of Ukraine;
Ministry of coal industry of Ukraine;
Deputies of Parliament of Ukraine;
Diplomatic missions in Ukraine;
Transnational companies and business-leaders in domestic market.


Il est dispensable de se répandre en commentaires sur ce cabinet d'études et cette liste...
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Ce que l'on peut écrire sur la "crise moldave" :


Les opérations de subversions qui ménent la Moldavie sur le funeste chemin de la guerre civile sont le fait des officines spécialisées financées par le B.A.O. Il n'y a, pourtant, aucun blanc-seing à donner à la Russie et à Poutine sur le "dossier moldave".
La Moldavie a vocation à être rattachée à la Roumanie. La Roumanie intègre est parfaitement légitime au regard de l'histoire des différents pays roumains.  La défaite roumaine de 1945 (puisqu'il sagit de cela) malgré le passage tardif dans le camp des alliés, a notamment permis la création d'une république socialiste moldave. Le processus (moderne) d'unification des territoires roumanophones qui débute avec le Traité de Paris en 1859, puis l'union de la fin du XIXe s. puis celle de 1918, et enfin le Traité de Trianon a rendu justice à l'histoire des pays roumains. Le choix d'Antonescu de s'allier aux puissances de l'Axe pour récupérer la Bessarabie confisquée par l'URSS mais aussi le mépris de ses pseudo-alliés (Allemagne hitlérienne) pour la Roumanie intégre a provoqué des catastrophes en chaine : amputation du territoire roumain de plusieurs dizaines de milliers de km2, occupation allemande "amicale" puis invasion soviétique et émergence d'un communisme roumain pourtant ultra-minoritaire jusqu'aux années 40 et totalement étranger à la mentalité de l'homme roumain issu des vieilles communautés agro-pastrorales archaïques (son socialisme n'avait rien de lénino-stalinien).
Je lisais rapidement les âneries d'un bo-beauf marxisant (aussi mauvais penseur que laborieux écrivain) qui fait de la géopolitique empirique (Makcinder, Spykman, Haushofer, Douguine jamais entendu parler) en chambre (complétement à la ramasse sur l'Ukraine, il y a quelques mois), dans laquelle on pouvait reconnaître toute l'idéologie débile anti-nationalisme(s) roumain(s) qui prévaut dans la gauche française (section demi-instruits). Je ne peux que lui conseiller de s"intéresser à l'histoire des pays roumains sur le temps très long... Celui-ci ne se rend même pas compte que les Etats-nations allemand ou italien (dont il ne nierait pas la légitimité pourtant) ne sont guère plus récents que la Roumanie. En outre, l'unité linguistique en Roumanie est sans équivalent (ou presque dans toute l'Europe)...Rappelons que 75  à 80% de la population moldave est roumanophone et ethniquement roumaine et qu'en la République moldave du Dniestr (Transnitrie) les russophones ne comptent que pour 1/3 du total de la population...
Or donc. Certes la stratégie  de l'anglosphère en Europe centrale et orientale est de réactiver de vieilles querelles inter-étatiques (ou entre principautés...), et dans le cas de la Roumanie, de l'Ukraine ou de la Pologne de s'appuyer sur la russophobie très présente au sein des populations de ces Etats. Il reste que la Grande Roumanie ou Roumanie intégre (incluant R. de Moldavie et Transnistrie appelation contestée par les Russes-> voir PMR/Pridniestrovie, Bucovine ukrainiennne, Boudjak, Dobroudja bulgare, etc.) n'est en rien une construction articifielle. Elle est l'expression territoriale et la traduction politique, tardives car empéchées par les invasions récurrentes et les puissances voisines (turco-mongole puis ottomane, hongroise, austro-hongroise et russe), d'une très large communauté de plusiers dizaines de millions d'hommes et de femmes partageant une identité linguistique, culturelle, religieuse et philosophique commune (le même non-cité plus haut doit, à peu près, tout ignorer de l'espace mioritique). 

Extension maximale du territoire roumain qui correspond à la totalité de l'espace latinophone-roumanophone  (exceptés les îlots d'aroumanité balkanique par exemple) du sud-est européen
Je parle autre part (voir article scientifique géopolitique "Les nouvelles relations magyaro-roumaines") d'une reconfiguration de l'échiquier et/ou du système politique roumain. La dynamique est lancée : http://www.stiripesurse.ro/exclusiv-campionul-de-k1-daniel-ghi-a-va-anun-a-maine-formarea-unei-armate-na-ionaliste_980060.html Le champion de boxe roumain, Danie Ghita, veut créer une "milice nationaliste" qui interviendrait dans les zones du pays où le "besoin" s'en fait sentir...
...et encore http://www.partidulromaniaunita.org/ Même si, en matière de politique étrangère, la ligne doctrinale du Parti Roumanie Unie est sensiblement la même que celle des partis de gouvernement actuels (approfondissement du partenariat euro-atlantique), Partidul România Unita désire une Roumanie puissante à l'international en mesure de réintégrer la République de Moldavie (avec ou sans la PMR ?) au territoire roumain actuel. Le logo du parti avec cette belle image de Vlad Tepes centrée sur la carte de la Grande Roumanie atteste de cette désinhibition vis-à-vis de la question moldave. Le nom du Parti est, de toutes façons, peu équivoque. 
Ajout du 25/01/2016 : http://www.aradon.ro/si-la-arad-se-infiinteaza-patrula-vlad-tepes/1610736
En résume : Création d'une "patrouille Vlad Tepes" sous la direction du Parti Roumanie Unie, qui viendra en aide, par exemple, aux personnes victimes de catastrophes naturelles, mais la "patrouille" dont les membres porteront un uniforme (comme c'est le cas dans les ONG) et sauront se défendre (et défendre) physiquement en cas d'agression ne peut-être considérée comme une organisation paramilitaire comme l'affirme la presse. 

VOIR également SUR CE BLOGUE, article sur la Roumanie dans la WW2, "tragédies et trahisons diverses" : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html

jeudi 26 mars 2015

Episcopul (Evêque) Longhin (Père Mihail Jar) - Un saint de notre époque

Eté 2014, le saint père, très ému, donne de la voix et s'élève contre la guerre fratricide qui se déroule en ex-UKraine. Récemment, il a dénoncé le rôle joué par les Etats-Unis d'Amérique dans ce conflit et a accusé, à juste titre, l'ensemble des dirigeants européens de se faire les complices de cet immense massacre en plein coeur de l'Europe. C'est un chrétien orthodoxe d'Ukraine roumanophone à la santé très fragile, d'une grande bonté mais bien seul qui s'exprime quand les pleutres et les imbéciles, intellectuels et/ou religieux (français...) qui ont accès aux médias de masse ne veulent rien savoir de cette terrible guerre, refusent de choisir un camp ou soutiennent le Diable...
On parlait de lui ici en mai 2014 : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/05/manastirea-banceni-16-playlist-le-pere.html

Hier, c'était l'Annonciation...

jeudi 8 janvier 2015

samedi 4 octobre 2014

Rôle stratégique de l'axe Baltique-mer Noire dans le contexte de guerre en Ukraine (guerres pour l'Eurasie)


2014, modif. 2022

 AJOUT d'un TEXTE DE 2016 (livre non publié) :

4- L'axe Baltique-mer Noire

Les frontières communes à la Roumanie, la Hongrie et à l'Ukraine sont dorénavant hautement belligènes. Le conflit ukrainien a réactivé certains courants de pensée que nous pouvions penser endormis, désuets, appartenant à une autre époque. La question des nationalismes et son corollaire les revendications irrédentistes en Europe centrale et orientale semblaient à peu près réglées. Voilà pourtant que la guerre en Ukraine donne des idées aux partisans de la Grande Roumanie à l'instar du Parti de la Grande Roumanie du feu Vadim Tudor, du très récent Parti Roumanie Unie (Partidul România Unita) de l'organisation métapolitique Nouvelle Droite (Noua Dreapta)[1]. La Bessarabie, les îles Serpents de la Mer noire, la Bucovine du Nord (Oblast ukrainien), territoires à l'histoire mouvementée et très violente sont l'objet de revendications des différents nationalistes roumains. Tout un discours se (re-)construit autour des "territoires volés". A terme, si les courants nationalistes des différents Etats de la zone Baltique-mer Noire finissent par s'imposer, il est possible d'envisager un projet de partition de l'Ukraine déjà engagé par les sécessionnistes russophones du Donbass. La Pologne, la Roumanie, la Hongrie, la Serbie, la Slovaquie pourraient invoquer un retour de  "populations captives" en Ukraine vers la mère patrie.

En outre, la mer Noire représente un enjeu géostratégique majeure du fait de sa richesse en hydrocarbures. Les litiges entre les différents Etats ayant accès à la mer Noire ne relèvent donc pas seulement de différents territoriaux. A ce jeu de rivalités entre puissances régionales (Roumanie, Ukraine, Bulgarie, Turquie, Géorgie) s'ajoutent celui entre les grandes puissances mondiales, la Russie et les Etats-Unis. L'enjeu est énorme. La Russie, bénéficie d'un débouché sur la mer Noire ce qui lui donne accès à la Méditerranée. Elle est présente militairement dans cette zone grâce ses bases de Sébastopol et de Novorossiisk, situées respectivement en Crimée et dans le kraï de Krasnodar (autre enjeu de la guerre ukrainienne). De surcroît, la mer Noire est un haut lieu de transit du gaz et du pétrole. Le plateau continental situé face au delta du Danube, mais aussi la mer d'Azov sont des sites d'extractions très convoités, à la fois donc par les Etats de la région et par les superpuissances étatsunienne et russe.

Enfin, l'hypothèse d'une guerre ouverte entre la Russie et la Pologne voire entre la Russie et les Pays Baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie) n'est pas à exclure. La Russie organise régulièrement des opérations militaires en mer Baltique, au dessus de l'espace aérien des Pays Baltes, à proximité de la Lituanie (Kaliningrad). Ces exercices répondent à la politique belliciste du BAO qui compte bien se servir de  la Pologne, comme des anciennes républiques socialistes de la Baltique - en s'appuyant sur un sentiment anti-russe assez bien partagé au sein de la population de ces pays - pour mener à bien sa géostratégie d'endiguement de la Russie. La Pologne et les trois Etats baltes qui ont basculé dans le camp du "monde libre" depuis la disparition de l'URSS servent désormais de bases avancées de l'OTAN. Depuis la "crise ukrainienne", par provocation et en prenant l'excuse de protéger l'intégralité territoriale de ces pays composant l'Axe Baltique-Mer Noire, de l'Estonie à la Bulgarie, l'OTAN a renforcé son dispositif et ses manœuvres militaires. Régulièrement la presse française atlantiste présente la situation en attribuant la responsabilité des provocations à la Russie[2]. Ces agitations militaires du BAO sont, en outre, indissociables de cette volonté de réécriture de l'histoire dans les anciennes démocraties populaires et républiques socialistes soviétiques[3].



[1] Organisation qui se prétend l'héritière de la Légion de l'Archange Michel (Garde de Fer) de Corneliu Zelea Codreanu qui avait séduit nombre d'intellectuels roumains tels Mircea Eliade ou Emil Cioran

[2] "Moscou a effectué des vols 'agressifs' près d'un navire américain en mer Baltique" http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/04/13/97001-20160413FILWWW00268-moscou-a-effectue-des-vols-agressifs-pres-d-un-navire-americain-en-mer-baltique.php, en ligne le 13/04/2016, consulté le 14/04/2016

[3]"Des députés lettons participeront à une manifestation de vétérans SS à Riga", https://francais.rt.com/international/16975-deputes-lettons-participeront-manifestation-veterans, en ligne le 10/03/2016, consulté le 12/03/2016

 Guerres pour l'Eurasie