: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: proto-indo-européen
Affichage des articles dont le libellé est proto-indo-européen. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est proto-indo-européen. Afficher tous les articles

vendredi 30 mai 2014

Mondes libres...



Même s’il n’y a jamais eu d’unité du « monde amérindien » on a tout ce qu’abhorrent, en principes, tous les ayatollahs du monde marchand  : des polices judéo-protestantes du capital (WASP) à la flicaillerie gauchiste et trotsko-léniniste totalitaro-étatiste (et bien sûr toutes les variations idéologiques de ces « courants » développementalistes du profit et de la domination), qui sont les deux types les plus efficaces de cavaleries matérialistes assassins des peuples enracinés et des sociétés de l’anti-argent. 
Par ailleurs, on fait souvent référence à ces sociétés premières des Amériques, d’Afrique ou d’Asie extrême orientale ou ce qu’il en reste mais beaucoup moins à ces peuples d’Eurasie et à leurs religions cosmiques, d’avant l’avènement de toute la merde, de l’échange intéressé, des exploitations, des clivages, des oppositions factices aliénatoires.

La désacralisation du cosmos par la violence sacrificielle des prophètes du monoidéisme (la marchandise-argent) bien plus que des monothéismes (le clivage poly/mono en religions est douteux), destructeurs de l’unité primordiale des peuples-racines, semeurs de haines et de divisions, a entraîné le déchaînement des forces du satanisme de la marchandise...Le sacrifice christique dans l'histoire puis toujours renouvelé rituellement vient nous rappeler l'urgence de l'éradication de cette violence en ce monde par le réenracinement en l'être avant le point de non-retour...

Or donc, dans de telles sociétés saturées de sacré donc d’être, l’idée même de vendre ou d’acheter ne pouvait émerger. Cette dernière ne pouvait pas surgir à partir du moment où il n’y avait personne pour corrompre ces communautés.

Revenons donc à l’actualité et c’est lié. Les voilà tout retournés à cause d’un résultat électoral et chacun y va de sa petite bavasserie ("plus de croissance", "non au fascisme", "Europe sociale !", etc.).
Or, eux-mêmes, non en tant que personnes mais en tant qu’idéologues-idéologies, sont parties du problème et non solutions. Contre (l’xtrême-)droite du capital, ils proposent (l’xtrême-)gauche ou l’extrême-centre du capital pour faire court.

Or, l' impérialisme globaliste anti-christique, nébuleuse pelle à merde est, en effet (très CONCRETEMENT) prêt à soutenir (et financer) tout ce que l’Eurasie compte d’« armées de réserves », de frustrés, de desperados, d’abrutis si il y a utilité : néo-SS des anciens Etats « socialistes » ou sous-prolétaires (aux multiples haines) des banlieues et du « périurbain » pauvres d’Europe occidentale, petits bourgeois blancs « germanolâtres » rebuts dégénérés des « social-démocraties » d’Europe du Nord (compatibles avec les précédents dans le combat pour la perpétuation des clivages de l'aliénation< Merah-Breivik, même combat) « régionalistes européistes », lobbies féministes haineux libéraux-trotskistes, mouvements évangéliques prosélytes, réseaux pédo-lucifériens-libertaires partouzeurs (ça doit exister), islamistes de l’Asie centrale à l’Afrique du Nord, néo-staliniens qui se prétendent toujours « solutions » au système actuel et autres monstruosités idéologiques....
Blond aux yeux bleus... de poisson mort
FEMEN et massacre d’ODESSA http://www.indybay.org/newsitems/20...

Plus encore qu’une crise des capitalismes (ils ont toujours été en crise), il s’agit bien d’une crise finale du monde moderne. Le diable est déjà dans la machine...depuis longtemps.

Détruire jusqu’à la plus petite racine résistante...

"Aujourd’hui encore tu souffres de la multitude, ô solitaire ; aujourd’hui encore tu disposes de ton courage entier, et de tes espérances. Mais vienne le jour où tu te lasseras de ta solitude, où ton orgueil fléchira, où ton courage grincera des dents. Tu t’écrieras alors : je suis seul ! Un jour ta grandeur échappera à ta vue et ta bassesse te saisira à la gorge, ta pensée la plus sublime t’épouvantera, tel un fantôme, Tu t’écrieras un jour : Tout est faux ! " (Ainsi parlait Z... )







mercredi 2 octobre 2013

Proposition de transcription orale de textes en langue proto-indo-européenne (v. 4500-2500 av. J.-C.)


"Le mouton et les chevaux" 
 "Un mouton qui n'avait pas de laine vit des chevaux, l'un d'entre eux tirant un chariot, l'autre portant une grosse charge, l'autre portant un homme et allant plus vite. Le mouton dit aux chevaux : 'Mon coeur souffre de voir un homme dirigeant des chevaux.'  Les chevaux dirent : 'Écoute, mouton, notre coeur souffre quand nous voyons ceci: un homme, le maître, prend la laine du mouton pour en faire un vêtement. Et le mouton n'a plus de laine. Ayant écouté cela, le mouton partit dans la plaine."

 La fable construite par le linguiste August Schleicher au XIXe s. qui tente de récréer un possible langage proto-indo-européen (P.I.E.) ou indo-européen commun. En s'appuyant sur les découvertes récentes sur le P.I.E, Andrew Byrd linguiste (Université du Kentucky) récite cette fable que l'on entend sur l'enregistrement. 
  

La version originelle de cette fable écrite par Schleicher. A comparer avec la version la plus récente (cf. supra) : 
 Avis akvāsas ka Avis, jasmin varnā na ā ast, dadarka akvams, tam, vāgham garum vaghantam, tam, bhāram magham, tam, manum āku bharantam. Avis akvabhjams ā vavakat: kard aghnutai mai vidanti manum akvams agantam. Akvāsas ā vavakant: krudhi avai, kard aghnutai vividvant-svas: manus patis varnām avisāms karnauti svabhjam gharmam vastram avibhjams ka varnā na asti. Tat kukruvants avis agram ā bhugat.

 Un autre texte récité par le même Byrd. Basé sur un passage du Rig-Veda ou livre des hymnes, un des quatre grands textes sacrés de l'hindouisme (le plus important). Cantiques rédigés en sanscrit védique : H3rḗḱs dei̯u̯ós-kwe H3rḗḱs h1est; só n̥putlós. H3rḗḱs súhxnum u̯l̥nh1to. Tósi̯o ǵʰéu̯torm̥ prēḱst: "Súhxnus moi̯ ǵn̥h1i̯etōd!" Ǵʰéu̯tōr tom h3rḗǵm̥ u̯eu̯ked: "h1i̯áǵesu̯o dei̯u̯óm U̯érunom". Úpo h3rḗḱs dei̯u̯óm U̯érunom sesole nú dei̯u̯óm h1i̯aǵeto. "ḱludʰí moi, pter U̯erune!" Dei̯u̯ós U̯érunos diu̯és km̥tá gʷah2t. "Kʷíd u̯ēlh1si?" "Súhxnum u̯ēlh1mi." "Tód h1estu", u̯éu̯ked leu̯kós dei̯u̯ós U̯érunos. Nu h3réḱs pótnih2 súhxnum ǵeǵonh1e. 


"The King and the God"
"Once there was a king. He was childless. The king wanted a son. He asked his priest: "May a son be born to me!" The priest said to the king: "Pray to the god Werunos." The king approached the god Werunos to pray now to the god. "Hear me, father Werunos!" The god Werunos came down from heaven. "What do you want?" "I want a son." "Let this be so," said the bright god Werunos. The king's lady bore a son."


Source : Archaeology Telling tales in Proto-Indo-European



L'étude des peuples indo-européens a fait l'objet de tellement de funestes récupérations politiques qu'il est presque devenu "suspect" aux yeux de certains idéologues de s'intéresser à ce thème. Évidemment (et encore une fois), nous nous moquons bien de savoir ce que peuvent penser les intégristes de tous bords,  au sujet d'une personne s’intéressant (en tant que chercheur qualifié, passionné, dilettante ou en simple curieux)  à ce vaste sujet qui amène à se pencher autant sur la linguistique, que  l'archéologie ou encore l'anthropologie. Et encore une fois on se demande bien en quoi le fait de s"intéresser à ses racines (très) lointaines serait systématiquement une marque de mépris ou de rejet envers d'autres "racines" différentes des siennes. Mais passons. Faisons donc le pari de l'intelligence du lecteur...
  
J'en finirai avec ces remarques liminaires en reprenant cette phrase dite par une professeur d'histoire : "Dieu seul sait d'où nous venons et encore il doit bien s'y perdre dans tout ça". Le "ça" fait évidemment référence aux migrations, invasions, colonisations, métissages avec des peuples non Indo-européens (rencontre avec les peuples mégalithiques en Europe ou avec les mélanésiens en Inde par exemple) que les peuples indo-européens dans leur totalité ont subi ou accompli au fil des millénaires et à la difficulté de pouvoir connaître ses origines exactes en tant que peuple et encore plus en tant que personne (a). Les travaux en génétique confirment évidemment cette intuition. Autrement dit, les thèses racialistes se servant des études indo-européennes pour mettre en évidence l’existence d'un type anthropologique indo-européen "supérieur et pur" sont nulles et avenues. 

 Or donc, on ne peut guère évoquer le sujet des études indo-européennes sans bien sûr rappeler l'apport fondamental du comparatiste, philologue, mythologue Georges Dumezil dans la compréhension du mode d'organisation, de fonctionnement des sociétés indo-européennes. Dumézil a en effet montré que l'organisation tripartite des sociétés indo-européennes était la traduction de  la structure des mythes de ces mêmes peuples. De surcroît, on sait grâce à Georges Duby que les sociétés médiévales européennes, d'Ancien régime plus généralement, ont hérité de cette organisation trifonctionnelle. Enfin, on aurait donc du mal à se passer de l'apport des études indo-européennes pour comprendre l'histoire des sociétés européennes jusqu'à la révolution française qui marque véritablement la dispartion de ce type d’organisation sociétale.

Concernant le P.I.E.
Il n'existe aucune trace écrite en langue indo-européenne commune (ou P.I.E.). De fait, les retranscriptions présentées ci-dessus se basent sur l'ensemble des travaux en linguistique comparée mais aussi l'archéologie et donc sur différentes hypothèses et spéculations de chercheurs depuis le XIXe s. Pour resituer l'origine de cette quête de recherche d'une langue à partir de laquelle seraient issues des "langues filles", on peut remonter aux XVIe s. et XVIIe s. avec les premières hypothèses émises quant à l'existence d'une langue mère génitrice de nombre de langues eurasiatiques.  Mais cette reconstitution du P.I.E. reste partielle.

En ce qui concerne, le foyer primitif ou aire de répartition originelle des Indo-Européens, plusieurs hypothèses ont été émises :
1) "L'hypothèse Kourgane" (culture de Samara) proposée par Marija Gimbutas  (citée par Eliade dans son dictionnaire des religions) qui situe les Indo-Européens non différenciés dans la steppe Pontique (nord de la mer Noire) avant le début des migrations/invasions guerrières initiées à partir de 4000 av. J-C. Dispersion dans trois directions majeures : L'Inde, l'Europe occidentale et l'Anatolie.
 C'est l'hypothèse couramment acceptée.


Foyer originel (culture de Samara) en violet et expansion des Indo-européens primitifs selon l'hypothèse kourgane 



2) "L'hypothèse anatolienne" : le foyer originel serait la Turquie. La diffusion Indo-Européens (et du P.I.E./langues) aurait débuté vers 8000 av. J-C sur un mode plus pacifique que selon l'hypothèse précédente et cela en même temps que l'agriculture (Colin Renfrew).

Récemment des biologistes (!) ont tenté d’évaluer quelle hypothèse serait la plus plausible. Les résultats sont en faveur de l'hypothèse anatolienne.
 Nature-A turkish origin for indo-european languages
http://language.cs.auckland.ac.nz/

Utilisation de la méthode de "Monte-Carlo par chaînes de Markov", incompréhensible pour le commun des mortels (dont l’auteur du présent article évidemment) pour bâtir cette hypothèse. On peut, au moins, considérer que la méthode qui consiste à s'inspirer des théories de la biologie évolutive pour comprendre l'évolution des langues est contestable. L'analogie entre un gène  (ou un virus) et une langue étant "douteuse".

 
Animation relative à cette théorie


 3) "L'hypothèse balkanique" voir ici : Origine des Indo-Européens dans le sud-est européen
 


IndoEuropeanTree
                                  Classification des langues indo-européennes en l'état actuel des connaissances
  



(a) on ne parle évidemment pas ici de la "simple" recherche généalogique qui ne peut guère nous permettre dans le meilleur des cas que de retrouver une filiation depuis la fin du XVIe s., exception faite du cas de personnes issues de certains milieux sociaux/castes.