: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes

mercredi 22 octobre 2014

BACH, Prelude et Fugue N°2 - Do mineur BWV 847, premier Livre


 1er Livre



Michéa et les "autres"...


Jean-Claude Michéa réhabilite des notions somme toute peu "scientifiques" car non mesurables, non quantifiables et qui ne rentrent dans aucun tableau statistique du CNRS, comme la "décence commune", la gentillesse ou le Don, voir le très respectable sentimentalisme "petit-bourgeois" (à distinguer du spectacle télé-perfusé de la sensiblerie générique entrecoupé de scènes d'ultra-violences pour troupeau de décérébrés peuplant le "global state" surdomerne), qui dépassent les "clivages politiques".
A une époque, où il faut, à la fois (et nécessairement) se comporter comme un-e abruti-e, un goujat (et, toujours en "mouvement" ! Sans nostalgie réâââctionnaire, SVP !) pour se donner l'impression d'exister, mais aussi notamment dans le domaine des SHS ne plus faire de la "littérature" (ce que les Sc. Humaines et Sociales sont la plupart du temps et réellement, ce qui ne présente, dans l'absolu aucun caractère méprisable), en donnant à sa prose des aspects de scientificité à grands renforts d'indicateurs (forcément ALTERNATIFS), de graphiques et de cartes et de courbes tracées par des crétins qui, parfois, manipulent des formules mathématiques (et des concepts philosophiques...) auxquelles ils ne comprennent rien, ce Michéa ne pouvait que rencontrer l'hostilité de ces cyniques "éclairés", qui peuvent indifféremment se réclamer du gauchisme, du marxisme, du freudo-marxisme, du "libéralisme" en général ou du libéralisme en particulier, de la droite machin-chose, etc. "Evidemment", c'est sans doute dans certains milieux authentiquement "conservateurs" qu'il rencontre le plus de sympathie, d'où les accusations """infamantes""" de "déviance dextriste" dont il est régulièrement la cible...

à lire :
 http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/09/deconstructions-mortelles.html



mardi 21 octobre 2014

Christophe de Margerie et les charognards "progressistes"

Ni « défendre » Total pour son « œuvre », ni avoir la réaction de ces imbéciles (surtout dans les milieux gauchistes et pseudo-marxistes crétinisés : « un capitaliste en moins »...) en faisant des blagues de potache (certains sont universitaires ou responsables politiques, c’est dire le niveau...) sur sa mort sans rien avoir à dire sur la dimension hautement (géo-)politique de cette tragédie. Et soyons de bonne fois, laissons quand même la place pour le « simple accident »...
Peut-être, un début de réponse sur les causes de sa mort, avec ce qui est contenu dans cet article, d’ailleurs : http://french.ruvr.ru/news/2014_10_21/Christophe-de-Margerie-ne-sest-jamais-detourne-de-la-Russie-0252/
Allons chercher par ici :  :
http://www.reuters.com/article/2014/07/05/idUSL6N0PG0E720140705#
http://www.zerohedge.com/news/2014-10-20/anti-petrodollar-ceo-french-energy-giant-total-dies-freak-plane-crash-moscow
http://www.zerohedge.com/news/2014-07-05/ceo-one-worlds-largest-energy-major-sees-no-reason-petrodollar
http://fr.ria.ru/world/20141021/202769585.html
http://www.bbc.com/news/blogs-echochambers-29651742
http://www.examiner.com/article/oil-ceo-who-called-for-end-of-the-petro-dollar-dead-a-plane-crash-russia : "Oil CEO who called for end of the petro-dollar dead in a plane crash in Russia".


Encore un qui a, sans doute, "payé"...pour avoir remis en cause la toute puissance du (pétro-)dollar : "There is no reason to pay for oil in dollars". En pleine crise internationale : Russie contre le B.A.O.
Mais, au mépris du bons sens, certains n'hésiteront pas à accuser Poutine "l'oligarque", alors que tout pour le moment nous éloigne de cette thèse absurde. Sans parler des réactions du genre "complotisme délirant" si on s'en tient à la thèse présentée dans ce message...

Choisissons la dialectique (la défense de nos intérêts géostratégiques) contre l’idéologie (c’était un sale capitaliste !) de ces petits chefs de sectes manipulateurs, pervers et leurs suiveurs abrutis...
Les mêmes (qui parfois se prétendent « communistes ») qui crachent sur les volontaires français continentalistes-eurasistes socialistes et traditionalistes du Donbass...




dimanche 19 octobre 2014

Rifkin, au secours du capitalisme


Les théories de Rikfin sont un énième avatar du "capitalisme soutenable" et autres impostures "technoscientistes vertes" soi-disant au service du "bien (être) commun".  En somme, on continue à jouer sur les impostures novlangagières, à produire des constats biaisés, à refuser d'aller à la cause des causes des naufrages politique, social, économique, écologique...: soit le désastre anthropologique né de la modernité "accentué" par ses...modernisations ; la dernière étape de cette mutation de la modernité étant bien sûr la contre-révolution libérale-libertaire qu'est mai 68 : l'avènement de narcisse, "l'homme psychologique" sensible à tous les courants d'air du temps, malléable et influençable comme jamais l'être humain  ne l'a été dans toute l'histoire de l'humanité (en termes de manipulations, à côté de la publicité, des séries et jeux TV qui vendent le "rêve capitaliste" bien mieux que les économistes libéraux avec leur baratin d'ailleurs, les curés d'autrefois sont des petits joueurs...).

Rifkin  est un serviteur (et sacrément bien rémunéré par ses nombreux maîtres) de la société du "débilisme" du tout-technique, c'est un de ces rédempteurs progressistes, conseillers des "princes". Hypermoderne, il pense comme la plupart des contemporains vivre une période de l'histoire appelée à atteindre un sommet de développement technique et intellectuel (si ce n'est déjà fait).  Pour lui, le monde se dirige vers un avenir radieux, grâce au développement des nouvelles technologies (avant-hier c'était par l'utilisation du charbon, hier du pétrole que cet avenir devait être assuré...) génératrices de croissance, accroché qu'il est à un "sens de l'histoire". Au centre de la pensée de Rifkin,  les "communaux collaboratifs" qui mettront fin au capitalisme. Ainsi ceux-ci permettront qu' "au lieu d'avoir des acheteurs et des vendeurs, au lieu d'avoir des propriétaires et des travailleurs, tout le monde est entrepreneur. Tout le monde produit et partage sa production à un coût marginal quasi zéro, ou beaucoup moins cher, dans le cadre de ces communaux collaboratifs. C'est un système complètement nouveau pour organiser la vie économique." 

Le prospectiviste étasunien appartient, en réalité, au quart-monde intellectuel, bloqué au stade infantile avec ses fantasmes de monde standardisé, pacifié sans "aspérités" (l'imprimante 3 D qui reproduit les mêmes objets à l'infini). Ses écrits sur la Troisième Révolution Industrielle (TRI) ne font dont que théoriser une nouvelle évolution du capitalisme niveleur...

Des marxistes orthodoxes (peu nombreux) aux droites dites "nationales" en passant par les  sociaux-démocrates libéraux, tous sont technophiles. S'ils ne partagent pas tous la même vision du monde, tous veulent ignorer l'essentiel : l'aliénation engendrée par la société technicienne. Même les premiers cités pour qui la technique créée par le capitalisme deviendra instrument d'émancipation des classes laborieuses, ignorent sciemment, quelque chose de fondamental comme "la révolte des luddites" qui  est, une opposition  HAUTEMENT morale à l'industrialisation et au progrès technique aliénant (destruction des machines (1)) car l'existence historique de cette révolte leur renvoie certains de leurs théories (marxistes) à travers la figure. L'homme peut dire non tout de suite à l'aliénation (il en est sans doute de moins en moins capable cependant), sans passer par des phases d'ajustements ou de transitions de 70 ans qui ne permettront jamais le passage du socialisme au communisme. Et c'est pour cela que ces "marxistes" considèrent comme nécessaire l'existence d'une avant-garde (CHIEN DE GARDE) révolutionnaire (pour Lénine les ouvriers n'étaient que des cons) en mesure de tenir tout ce petit monde en laisse. Robert Castel a bien montré, d'ailleurs, que ce qui s'apparente à du "progrès social" (généralisation du salariat, avantages sociaux, salaire minimum...) n'est consenti que pour mieux fidéliser le travailleur, acheter sa soumission et renforcer sa subordination au patron.  

Qui peut encore, en outre, croire que les modernisations du capitalisme doivent poser les bases matérielles du "socialisme" ? 
Remettre en cause ce "mythe" politique tenace et, par ailleurs, incroyablement  paralysant pour l'émergence d'un véritable mouvement  politique "anti-système", c'est implicitement et  nécessairement contester l'héritage de la modernité des Lumières en tant que projet émancipateur. Mais les personnels politiques et intellectuels actuels, ne sont pas en mesure de le faire, parfois par manque de moyens...intellectuels...c'est ça le plus triste, si seulement, ils étaient uniquement de "mauvaise foi"...

(1) seuls des imbéciles ou des idéologues (encore une fois) peuvent voir dans ce rejet de la technique, un refus de toutes les innovations qui ont permis d'améliorer les conditions d'existence de l'être humain. Personne (?) ne songerait à remettre en cause les apports de la médecine moderne dans l'allègement de la souffrance physique et psychologique, même si certaines maladies (infarctus, diabètes, dépressions...) sont assurément des conséquences d'une existence moderne et qu'il y a une fuite en avant certaine dans cette modernité guérisseuse : les progrès de la médecine pallient les conséquences de la dégradation des conditions de vie de l'homme (hyper-)moderne. Dans une société idéale(-ment humaine), la seule question que devrait se poser l'homme face à une innovation technique : cela va-t-il me rendre plus humain, "meilleur" ? Si la réponse est négative alors cette "nouveauté" n'a pas lieu d'être. Cela implique donc de renouer avec une métaphysique particulière et d'en finir avec la société libérale-progressiste axiologiquement neutre.